Après le légendaire Ingress, un succès mondial centré sur les Pokémons, puis des tas d’autres propositions à base de Pikmins ou d’apprentis sorciers, Niantic ajoute une nouvelle corde à son arc. Le spécialiste des jeux mobiles en réalité augmentée lance aujourd’hui l’accès anticipé de son tout nouveau NBA All-World, basé sur la célèbre ligue de basketball américaine.
Comme Pokemon GO, qui a donné un nouveau souffle aux jeux AR géolocalisés grâce aux petits monstres colorés, l’objectif sera de construire votre collection. Mais ici, les bestioles imaginées par Satoshi Tajiri ont été remplacées par des stars de la balle orange. Vous pourrez ainsi vous attacher les services du phénomène serbe Nikola Jokić, avec ses deux titres de MVP, de l’artilleur en chef Steph Curry, et de nombreux autres tauliers de la ligue comme Chris Paul, James Harden ou Draymond Green.
La NBA à la sauce Pokémon Go
Comme dans certains autres jeux de Niantic, l’objectif sera d’en récolter un maximum en battant leurs avatars sur la carte. Cela permettra de constituer la meilleure équipe possible. À défaut de Pokéball, il faudra d’abord vaincre les joueurs en question lors d’un mini jeu. Par exemple, la bande-annonce laisse entrevoir ce qui ressemble à un jeu d’adresse ou de timing inspiré par le HORSE. Il est aussi possible d’affronter d’autres joueurs, un peu comme le système PvP de PokémonGo.
Niveau gameplay, les phases de jeu sont assez rudimentaires. Pour marquer un panier ou contrer un tir, il faut simplement presser et relâcher un bouton avec le bon timing. Les déplacements s’effectuent avec une pression ou un glissement du doigt dans la direction souhaitée. Pas de quoi faire rêver les amateurs de la franchise NBA 2K.
Et puisqu’il s’agit d’un jeu géolocalisé en réalité augmentée, Niantic a aussi intégré quelques liens avec le monde réel. Pour récupérer de l’argent pour son personnage, il faudra par exemple… s’approcher d’une banque. Vous pourrez aussi trouver des améliorations à proximité d’instituts de santé. Le raisonnement est compréhensible. Mais est-ce vraiment une bonne idée d’encourager des attroupements à proximité de ce genre de bâtiment ? De plus, ce genre d’approche a tendance à rendre le titre difficilement jouable pour ceux qui ne vivent pas au centre d’une grande ville.
La plaie des microtransactions
La mauvaise nouvelle, c’est que le jeu aura aussi droit à un catalogue de bonus accessibles grâce à des microtransactions. Une approche toujours aussi détestable lorsqu’elle influe directement sur le gameplay. C’est d’autant plus dommageable dans le cas de ces jeux AR géolocalisés. Après tout, ils sont conçus pour accompagner l’utilisateur sur la durée.
Or, ces raccourcis ont tendance à tuer une part considérable de l’expérience, même pour ceux qui ne les utilisent pas. Les aficionados de ce bon vieux Ingress peuvent en témoigner. Reste à voir si cela permettra de soigner les finances de Niantic, dont l’expert-comptable fait grise mine depuis quelque temps déjà.
Au bout du compte, NBA All-World ressemble à une version remaquillée d’un concept qui existe déjà sous plusieurs formes, sans plus-value évidente. Reste à voir si les amateurs de sneakers, de ficelles et de gros dunks se laisseront séduire par cette drôle d’idée; qui sait, peut-être que la ligue américaine s’imposera comme le support idéal pour ce genre de jeu !
Vous pouvez télécharger la version early access de NBA All-World sur le Google Play Store ou sur l’AppStore.
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