Après Meta et Amazon, c’est au tour de Microsoft d’annoncer un plan de licenciement massif. Le géant de l’informatique confirme qu’il va supprimer 10 000 emplois d’ici à fin mars. Cela représente un peu moins de 5 % de ses effectifs. La firme de Redmond évoque la conjoncture économique, ainsi que les changements de priorités de ses clients. Dans un billet de blog, comparable à celui publié par Mark Zuckerberg pour évoquer la situation de Meta, Satya Nadella s’explique sur cette décision et la volonté de revoir ses plans. Le PDG de l’entreprise explique avoir vu « les clients accélérer leurs dépenses numériques pendant la pandémie ». Ces derniers cherchent désormais à les optimiser pour « faire plus avec moins ».
Il ajoute voir « des organisations de tous les secteurs et de toutes les régions à faire preuve de prudence, car certaines parties du monde sont en récessions et d’autres en anticipent une ». Un contexte particulier alors que Microsoft a multiplié les embauches ces dernières années. Le nombre d’employés est passé de 114 000 en 2016 à 221 000 en 2022, comme l’indique Statista. Le chiffre d’affaires a également fortement progressé ces dernières années et le groupe prépare d’ailleurs l’annonce de ses résultats de 2022. Son chiffre d’affaires se contenterait d’une progression de 2,7 % sur un an, soit un rythme très faible pour le géant informatique.
Une nouvelle vague informatique est en train de naître
Dans son billet, Satya Nadella évoque aussi les progrès de l’intelligence artificielle qui secouent actuellement le secteur. « La prochaine grande vague informatique est née avec les progrès de l’IA, alors que nous transformons les modèles les plus avancés du monde en une nouvelle plateforme informatique », explique-t-il. Le groupe mise notamment beaucoup sur le cloud et vient d’ailleurs d’annoncer l’arrivée de ChatGPT au sein de son offre Azure OpenAI. La société indique qu’elle continuera « à investir dans des domaines stratégiques » et à embaucher dans ces secteurs.
Microsoft indique que ces mesures d’économies conduiront à une charge de 1,2 milliard de dollars dans les comptes du deuxième trimestre décalé du groupe. Ces derniers mois, plusieurs grands groupes du secteur de la tech ont confirmé des réductions d’effectifs. La maison mère de Facebook et Instagram, Meta, a annoncé en novembre le licenciement de 11 000 personnes. En début d’année, Amazon a confirmé la suppression de 18 000 postes dans le monde, et notamment en Europe.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.