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Intel : les CPU de 13e génération partent à l’assaut des portables

La version portable de la 13e génération de CPU Intel a fière allure, et la lutte avec AMD s’annonce déjà palpitante.

Comme le veut la tradition, Intel a profité du CES 2023 pour annoncer l’arrivée de sa dernière génération de processeurs sur les machines portables. Au menu : toute une famille de Raptor Lakes aux dents longues ! Voici un premier aperçu des modèles qui équiperont les portables de demain.

Tout en haut de cette chaîne alimentaire redéfinie, on trouve un redoutable superprédateur : le Core i9-13980HX. Ce monstre à 24 cœurs (8 P-cores, 16 E-cores) pour 32 threads revendique une fréquence maximale hallucinante de 5,6 GHz. C’est tout simplement du jamais vu sur un processeur destiné à un portable. À titre de comparaison, l’i9-12900HX atteignait 5,1 GHz en turbo. Intel affirme que sa nouvelle bête de course sera environ 12 % plus puissante que ce dernier en conditions réelles.

La capacité du cache L3 a aussi été portée à 36 MB. Naturellement, il sera capable de supporter les derniers standards en termes de mémoire vive, jusqu’à la DDR5 5600 MHz. Il pourra aussi s’appuyer sur la norme PCi Gen 5, ce qui lui permettra notamment de prendre en charge 2 lignes Thunderbolt 4 simultanément.

Forcément, il va falloir mettre les bouchées doubles pour nourrir cette brute épaisse… mais pas autant que prévu. Cela fait partie des critères où l’on peut se réjouir de la concurrence imposée par AMD. Ces dernières années, l’écurie orange a produit des CPU nettement plus intéressants en termes de performances énergétiques.

Intel semble avoir retenu la leçon : malgré une hausse significative des performances, la consommation n’a pas explosé. Cet i9-13980HX est annoncé à 55W de base, et 157 W à plein régime. Soit exactement les mêmes chiffres que l’i9-12900HX de la génération précédente.

Série P

Mais aussi impressionnant soit-il, le commun des mortels a peu de chances de s’offrir une machine dotée de ce béhémoth. Comme les autres processeurs des séries H et HX, il sera réservé à des PC haut de gamme. Ce modèle en particulier équipera vraisemblablement des engins hors de prix, et pas forcément pertinents du point de vue des utilisateurs lambda. Ceux qui cherchent une machine moins exubérante mais tout de même bien armée pourront se rabattre sur la série P.

Pas d’i9 dans cette catégorie, cette nomenclature étant réservée aux processeurs les plus puissants. Cette dernière rassemble des puces intermédiaires positionnées en dessous de la série H. Le genre de matériel que l’on retrouvera bientôt dans des ultrabooks milieu, ou éventuellement haut de gamme. Le chef de file de cette série sera l’i7-1370P. C’est une puce cadencée à 3,9 GHz de base qui pourra atteindre les 5,2 GHz en turbo grâce à ses 14 cœurs (6 P-Cores, 8 E-cores) pour 20 threads. Le TDP de base reste à 28W, tandis que le cache L3 gonfle pour atteindre 24 MB.

Série U

Encore un cran en dessous, on retrouvera les processeurs de série U, pour « Ultra Low Power ». Cette série rassemble des puces aux performances moins impressionnantes, mais beaucoup plus raisonnables en termes de consommation d’énergie et de génération de chaleur — deux points très importants dans l’écosystème mobile.

Le représentant numéro un de cette série sera l’i7-1365U. C’est une puce à 10 cœurs dont la répartition trahit immédiatement le positionnement modeste. Elle a droit à seulement 2 P-Cores pour 8 E-Cores, ces cœurs qui mettent l’accent sur les performances énergétiques aux dépens de la puissance brute. Elle affiche donc un TDP très raisonnable de 15W, mais sera tout de même capable de grimper de 1,8 GHz à 5,2 GHz en cas de besoin. Un sacré grand écart qui offrira une belle polyvalence à ces petits PC.

Série N

Nous arrivons désormais à la série N, qui équipera les engins les plus modestes comme des chromebooks. On peut notamment citer le N200, une toute petite puce à 4 cœurs (0 P-Cores, 4 E-Cores) pour 4 threads. Malgré cette fiche modeste et un TDP ridiculement faible (6W), ils seront tout de même capables d’atteindre les 3,7 GHz à plein régime. De quoi faire tourner un navigateur ou des logiciels de bureautique standard… tant qu’ils ne sont pas trop exigeants sur le versant graphique. Car avec une fréquence maximale de 750 MHz pour le chipset graphique, les CPU de la série N n’iront pas bien loin à ce niveau.

Et forcément, puisque nous sommes chez Intel, il fallait bien compliquer encore un petit peu plus cette nomenclature déjà terriblement obscure. On constate en effet l’arrivée d’une nouvelle dérivation de la série N, avec deux modèles estampillés « i3-N ». Le plus puissant, baptisé i3-N-305, a droit à 8 cœurs (0 P-Cores, 8 E-Cores) pour 8 threads et pourra atteindre 3,8 GHz en turbo. Ils sont donc très proches de la série N traditionnelle. La différence, c’est surtout que la fréquence du chipset graphique a été dopée à hauteur d’1,25 GHz.

Il ne reste plus qu’à attendre l’arrivée des premiers modèles pour réaliser un premier état des lieux de cette nouvelle génération. Les Raptor Lake réussiront-ils à croquer AMD tout cru sur ce segment éminemment stratégique ? Rendez-vous dans quelques mois pour en avoir le Core net !

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