Elon Musk est recordman, mais ne va pas ouvrir le champagne

L’année a été rude pour Elon Musk. Autrefois adulé, il est tombé en disgrâce lorsqu’il s’est offert le réseau social de l’oiseau bleu. Le nouveau patron de Twitter est loin de faire l’unanimité, et cela a évidemment un impact sur le reste de ses entreprises. Alors qu’il était encore récemment en concurrence avec Jeff Bezos pour le titre de l’homme le plus riche du monde, le milliardaire a vu son capital s’effondrer au cours des 365 derniers jours. Sa fortune estimée à 340 milliards de dollars en 2021 ne s’élève désormais plus qu’à 137 milliards. C’est une baisse de 203 milliards de dollars en seulement quelques mois. Du jamais vu selon Bloomberg.

Le média américain tente d’expliquer cette chute vertigineuse, qui s’impose comme un record et pas de ceux que l’on célèbre avec du champagne. D’abord pionnière sur le secteur de l’automobile électrique, la maison Tesla doit faire face à une concurrence de plus en plus rude. Alors que de nombreux pays veulent interdire la conception de véhicules thermiques à l’horizon 2035, comme en Europe, l’électrique s’invite chez les tous les constructeurs. Pour faire face à ce ralentissement dans sa croissance, la firme envisage de réduire la production dans son usine de Shanghai.

Un rachat qui coûte cher

Dans le même temps, le rachat de Twitter continue de faire des remous du côté de la bourse. Celui qui s’est offert le réseau social créé par Jack Dorsey pour 44 milliards de dollars en octobre dernier, inquiète ses investisseurs depuis quelques semaines. Ces derniers redoutent qu’Elon Musk concentre ses efforts sur la gestion de la plateforme, au détriment de celle du constructeur. Résultat : l’action chute.

Selon Bloomberg, cela représente 65 % sur l’année 2022. Ajoutez à cela le fait qu’il ait dû se séparer d’une bonne partie de ses actions pour s’offrir Twitter, et on comprend mieux les déboires financiers du milliardaire. Il a aussi pioché dans ses économies personnelles, à hauteur de 27 milliards de dollars.

Selon lui, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Tesla se porte bien. Il tweetait en décembre dernier, “Tesla marche mieux que jamais ! Nous ne contrôlons pas la Réserve fédérale. C’est le vrai problème ici.” Selon lui, la banque centrale des États-Unis, qui régule le marché pour assurer une stabilité des prix et des taux d’intérêt, applique une politique trop sévère en multipliant les hausses.

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