Le 30 décembre les équipes de Telegram ont publié une mise à jour d’ampleur de l’application de messagerie instantanée. Misant en grande partie sur la confidentialité des données, Telegram essaye d’aller toujours plus loin en ce sens.
Dans sa dernière mise à jour, l’application permet aux utilisateurs de flouter une partie d’une vidéo ou d’une photo. Cette fonctionnalité devrait permettre de garder privées certaines informations. Une adresse, un nom ou un numéro de téléphone pourront ainsi être cachés sur une photo ou une vidéo. Il sera également possible de flouter des « spoilers ».
Cette option était déjà présente dans les messages textuels de l’application. Elle permet à l’utilisateur de ne pas se faire spoiler ou du moins d’avoir le choix. Il est en effet possible d’enlever la zone de flou et de découvrir la totalité du message, aux risques et périls des personnes présentes dans la discussion.
Le stockage au cœur d’une nouvelle fonctionnalité
Mais cette fonctionnalité de confidentialité n’est pas la seule nouveauté apportée en cette toute fin d’année par Telegram. Dans sa mise à jour du 30 décembre, la firme propose aussi de repenser la façon dont l’application utilise le stockage du téléphone. Très utile sur les smartphones haut de gamme ne disposant pas d’un port de carte micro SD, cette fonctionnalité permet de gérer le cache facilement.
Avec un simple graphique, l’utilisateur peut voir d’un coup d’œil ce qui prend de la place dans l’application. Il est alors possible de le supprimer ou non. Il est possible de configurer l’application pour que les médias (photos, vidéos) ne soient jamais enregistrés en local dans le téléphone. Ces données seront toujours présentes dans le Cloud de Telegram et accessible avec une connexion internet suffisante.
Telegram : l’application qui dérange
Inventée en Russie en 2013 pour contourner la censure d’État, Telegram a rapidement trouvé un public hors du pays. Aujourd’hui le service revendique plus de 500 millions d’utilisateurs actifs mensuellement. Si l’application fonctionne aujourd’hui grâce aux investissements de Pavel Dourov, le fondateur de VKontakte, elle est en recherche constante de financement.
À la manière de « Twitter Blue », le groupe a déjà lancé Telegram Premium en juin dernier. Cette formule d’abonnement semble cependant peu convaincante. Depuis son lancement, Telegram s’oppose au pouvoir en place en Russie. En 2018 le tribunal de Moscou avait notamment demandé le blocage « immédiat » de l’application dans le pays.
Le Kremlin a également mis la pression sur Apple et Google pour retirer Telegram de l’App Store et du Play Store. Devant l’inefficacité de ces mesures, le blocage a été levé en 2020. L’application est cependant interdite en Chine et par plusieurs fournisseurs d’accès à internet (FAI) en Inde.
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