SpaceX a fini son année sur les chapeaux de roue et s’apprête à attaquer 2023 avec la même détermination. Le 3 janvier, alors que le commun des mortels vient tout juste de ranger ses feux d’artifice, la firme d’Elon Musk va procéder a son tout premier lancement de 2023.
Parmi les engins qui prendront place à bord du Falcon 9, on trouvera notamment l’EOS SAT-1. C’est un satellite assez révolutionnaire qui pourra balayer environ 1 million de kilomètres carrés par jour à travers 11 bandes de fréquence différentes. Son objectif : servir de sentinelle orbitale pour surveiller les forêts et les cultures à l’échelle de la planète. Un peu comme SWOT, mais pour la nourriture et les végétaux, en somme.
Une fois déployé, EOS SAT-1 deviendra l’aîné d’une fratrie de sept satellites. Ses petits frères seront progressivement déployés sur les mois et années à venir. Si tout se déroule comme prévu, les six engins suivants seront lancés d’ici 2025. Une fois complète, cette constellation pourra observer à peu près 12 millions de kilomètres carrés par jour.
Scruter en permanence l’industrie agricole depuis l’espace permet de collecter des tas de données très utiles en pratique. Cela permettra aux agriculteurs de gérer encore mieux la santé de chaque parcelle. Par extension, c’est aussi une occasion de collecter des des détails précieux détails qui contribueront directement à la sécurité alimentaire mondiale et à la préservation de l’environnement.
Mais surtout, ce satellite servira aussi de point de départ pour de nombreux projets tournés vers l’avenir. Il servira notamment à collecter des données précieuses pour la gestion des émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre. Il aidera aussi les professionnels de la terre à mieux gérer leur consommation d’eau et d’énergie.
Plus de 100 satellites en un lancement
Malheureusement, SpaceX n’a pas publié le manifeste (le document qui détaille l’ensemble de la charge utile) de cette mission. Nous ne connaissons donc pas l’identité des 113 autres engins qui tiendront compagnie à l’EOS SAT-1 pendant cette mission baptisée Transporter-6.
Pour rappel, ces missions Transporter (non, rien à voir avec Jason Statham) consistent en ce que les anglophones appellent des rideshares. En substance, c’est un tout simplement du covoiturage pour engins spatiaux. Un prestataire, en l’occurrence SpaceX, met à disposition un lanceur. Différentes institutions et entreprises peuvent y réserver de l’espace pour y installer un satellite. Elles en confient alors la responsabilité à SpaceX qui se charge de le mettre en orbite.
Il s’agit donc essentiellement d’un service . Et pour en maximiser la rentabilité, les missions Transporter embarquent généralement de très nombreux engins. D’ailleurs, ces 114 satellites ne constituent même pas un record. Le 24 janvier 2021, SpaceX a remporté le record dans cette catégorie. La firme avait satellisé pas moins de 143 engins en un seul lancement.
Autre point remarquable d’un point de vue économique et commercial: il s’agira déjà du 15e décollage consécutif du Falcon 9 qui s’envolera cet après-midi. Selon Space.com, il a déjà servi à lancer Transporter-2, trois satellites commerciaux et dix missions de déploiement Starlink.
Comme d’habitude, le lancement sera diffusé en direct sur la chaîne YouTube de la firme. Pour ceux qui n’ont jamais eu l’occasion d’assister au lancement d’une mission Transporter, il s’agit généralement d’un spectacle impressionnant, entre la récupération des lanceurs et le déploiement des satellites. Nous vous donnons donc rendez-vous à partir de 15h45 pour suivre le départ du Falcon 9.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.