Que se passerait-il si un énorme astéroïde percutait la Terre ? C’est une question que des tas de terriens se sont déjà posée à de nombreuses reprises. Ce scénario catastrophe est aussi régulièrement étudié par de nombreux chercheurs, car l’impact d’un objet de grande taille peut avoir des conséquences terribles – les pauvres dinosaures peuvent en attester.
C’était notamment pour cette raison que la NASA a conçu la sonde DART. Cette dernière a signé une première remarquable en octobre dernier ; elle est partie jouer aux autotamponneuses avec l’astéroïde Dimorphos pour modifier son orbite. La mission a été couronnée de succès, et restera dans les annales comme le tout premier test de redirection de l’histoire (voir notre article).
Mais même si ces systèmes de défense planétaire progressent, ils sont encore loin d’être matures. Il faut donc aussi s’intéresser aux conséquences potentielles d’un tel impact sur la population. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il existe un site web qui permet aux internautes de satisfaire cette curiosité un brin morbide.
Simuler l’impact d’un astéroïde partout sur Terre
Vous pouvez trouver cet outil, sobrement baptisé Asteroid Launcher, à cette adresse. La prise en main est d’une simplicité confondante ; il suffit d’indiquer le diamètre de l’objet ainsi que la vitesse et l’angle d’entrée dans l’atmosphère. À partir de là, il ne reste plus qu’à choisir un point d’impact pour simuler le phénomène.
Le programme propose des informations assez complètes et intéressantes. Prenons le cas des plus petits astéroïdes, ceux qui brûlent généralement avant d’arriver à la surface. Dans ce cas, Asteroid Launcher nous indique à quelle altitude l’objet s’est désintégré. Il propose aussi une indication sur l’énergie dégagée dans une unité assez explicite (tonnes de TNT). Il précise aussi la fréquence de ces événements.
Par exemple, un petit astéroïde d’un mètre de diamètre qui s’approche à environ 50 km par seconde exploserait à environ 50 km de la surface sous l’effet de la pression. Il ne ferait donc pas de dégâts au sol. Et c’est tant mieux, car le site indique que cela arrive en moyenne tous les 77 jours sans qu’on s’en rende compte. Et lorsqu’on augmente le calibre de l’astéroïde, on obtient encore plus d’informations.
L’Apocalypse en un clic
Prenons cette fois l’exemple d’un astéroïde d’environ 1 km de diamètre. Pour référence, c’est environ 10 fois plus petit que l’astéroïde suspecté d’avoir mis fin au règne des dinosaures. De notre côté, nous avons choisi de bombarder Paris. Non pas par animosité envers la capitale française, mais simplement à cause de sa localisation géographique très intéressante dans ce cas de figure.
S’il tombait en plein milieu de la Ville des Lumières, les conséquences seraient inconcevables. Et probablement bien au-delà que ce que la plupart d’entre nous imaginent. Grâce à Asteroid Launcher, il est possible d’en avoir un petit avant-goût.
Dans ce cas de figure, l’impact laisserait un cratère de plus de 30 km de diamètre pour 800 mètres de profondeur. De quoi oblitérer instantanément Paris intra-muros, toute la petite couronne, et les 5 790 000 personnes qui y résident.
Mais le bilan humain total serait encore nettement plus important. Car ce n’est pas l’impact en lui-même qui serait le plus menaçant, loin de là. Il générerait aussi une boule de feu aux proportions immenses. De quoi tuer plus de 20 millions de personnes dans toute la moitié nord de la France. Cela provoquerait même provoquer des brûlures au 3e degré jusqu’à Londres ! Et on ne parle même pas de la végétation. Elle serait tout simplement carbonisée sur place à 500 kilomètres à la ronde.
L’onde de choc en elle-même pourrait aussi tuer plus de 3 millions de personnes. Cela générerait aussi des vents extrêmement violents, avec plus de 13 millions de pertes humaines supplémentaires à la clé. De quoi faire s’écrouler des maisons jusqu’à Brest, Stuttgart, Toulouse et Birmingham. Cela fait aussi exploser les tympans à plus de 200 kilomètres de distance.
Il faudra aussi gérer les conséquences de l’immense séisme associé à l’impact ; en gardant le même exemple, il s’agirait d’un tremblement de terre d’une magnitude de 8,4. Pour référence, le séisme dévastateur qui a touché Sumatra en 2005 est monté à 8,6 sur l’échelle de Richter.
Une épée de Damoclès à ne pas négliger
Certes, il manque encore quelques éléments dans ce simulateur. Il ne donne par exemple aucune information quant au nuage de poussière soulevé ou par rapport à un éventuel tsunami. Mais il s’agit toutefois d’une excellente piqûre de rappel quant à la précarité de notre situation. En lisant ces chiffres, on comprend aisément pourquoi la NASA et d’autres institutions travaillent de plus en plus sérieusement sur la redirection des astéroïdes.
Autant dire qu’il faudra toucher du bois pour qu’un colosse de roche ne vienne pas flirter avec la Planète bleue de sitôt. Car le cas échéant, il ne restera plus qu’à espérer que les technologies de redirection seront au point ; dans le cas contraire, notre berceau s’en retrouvera défiguré à tout jamais — et l’humanité par la même occasion.
Nous vous recommandons également les autres petits sites webs du créateur Neil Agarwhal, tous aussi inutiles qu’indispensables et divertissants. Vous pouvez les retrouver à cette adresse.
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Ouf! j’ai eur peur , heureusement je vis à brest , désolé si ça sent le rosbif (en France et en Angleterre)cuit à point pour certains .
Vous m’avez fait une grosse frayeur n’empêche,ce n’est pas passé loin .