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C’est quoi le néo-luddisme, cette tendance qui prône la vie sans smartphone ?

Méfiance vis-à-vis des GAFAM et déconnexion complète : on fait le point sur la tendance du néo-luddisme.

A l’heure de l’hyperconnectivité et du tout numérique, les objets connectés ont depuis longtemps envahi notre quotidien. Depuis notre smartphone jusqu’à notre balance, en passant par les friteuses, les thermomètres et même les chaussettes, tout ou presque relève désormais de l’IoT (Internet des objets). Face à l’explosion de la domotique pourtant, la tendance est à la déconnexion. À la tête de ces réfractaires à la connectivité, le mouvement néo-luddisme s’impose comme une solution alternative qui n’a rien de récent.

Le néo-luddisme, c’est quoi ?

Théorisé dans les années 1990, le néo-luddisme vient en réalité d’un ouvrier anglais ayant vécu à la fin du XVIIIe siècle. À l’époque, rappellent nos confrères des Numériques, l’homme s’oppose fermement à l’usage des machines à tisser, qu’il accuse de corrompre l’humanité. Il prend finalement la tête d’un groupe de militants anti-technologie, connus sous le nom de luddites, ou briseurs de machine. La lutte contre la révolution industrielle se poursuit avec plus ou moins de conviction, jusqu’à sa théorisation à la fin du XXe siècle par la militante américaine Chellis Glendinning.

C’est finalement à l’époque moderne que naît le néo-luddisme, qui calque les préceptes de Ned Ludd à notre société moderne. Aujourd’hui, le mouvement multiplie les combats, et prône un positionnement anti-technologique : OGM, nucléaire, surveillance vidéo, et objets connectés… le néo-luddisme devient le symbole d’une résistance massive à notre hyperconnectivité, et plus généralement au capitalisme.

Il faut dire que derrière son vernis loufoque, le néo-luddisme pose de réelles questions sur notre société moderne. L’impact écologique et sécuritaire des objets connectés se fait de plus en plus pressant, et les solutions pour parvenir à un équilibre peinent à s’imposer. Si la majorité des consommateurs ne sont pas encore prêts à abandonner leurs smartphones, la volonté de réduire leur place dans notre quotidien est quant à elle bien présente : selon un sondage réalisé par la société de marketing américaine Hill Holliday sur la génération Z, la moitié des personnes nées après 1995 envisageraient sérieusement de réduire leur présence sur les réseaux sociaux.

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