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Finalement, TikTok admet que ses employés ont espionné des journalistes américains

Le réseau social chinois explique avoir licencié plusieurs employés, dont deux basés en Chine, qui auraient accédé à des informations personnelles sur des utilisateurs américains.

La fuite n’a finalement pas été étouffée très longtemps. Cette semaine, la maison-mère de TikTok ByteDance a reconnu que plusieurs de ses employés, dont deux basés en Chine, avaient accéder à des données utilisateurs sensibles concernant des internautes américains et certains journalistes. Dans une lettre interne adressée aux employés et consultée par Bloomberg, le PDG de TikTok, Shou Chew confirme ainsi les résultats d’une enquête longue de plusieurs mois au sein de la société.

Des adresses IP, mais pas que

Selon ByteDance, les employés en question auraient ainsi accédé en toute illégalité aux adresses IP d’au moins deux journalistes américains travaillant pour BuzzFeed News et le Financial Times. Derrière ces deux cas précis, un nombre inconnu d’utilisateurs et utilisatrices avec lesquels les journalistes étaient en contact auraient également été ciblés. Licenciés depuis l’incident, les quatre personnes sont accusées par leur ancien employeur d’avoir fait preuve d’un “abus flagrant de leur autorité pour obtenir l’accès aux données“.

“Cette mauvaise conduite est inacceptable et ne correspond pas à nos efforts sur TikTok pour gagner la confiance de nos utilisateurs”

Depuis l’incident, TikTok assure avoir amélioré ses “protocoles d’accès. L’entreprise appelle désormais à ne pas généraliser “la mauvaise conduite de quelques individus” à l’ensemble de l’entreprise, qui se bat depuis des années pour tenter de faire oublier au public les rumeurs d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois. Reste que le mal est fait : entre septembre 2021 et janvier 2022, les données privées des journalistes ont pu être consultées librement et à plusieurs reprises par les employés de la firme.

Cette annonce tombe mal pour TikTok. Pas plus tard que la semaine dernière, un groupe de législateurs républicain mené par Marco Rubio et les représentants Mike Gallagher et Raja Krishnamoorthi a présenté un nouveau projet de loi visant à faire interdire définitivement le réseau social chinois. Comme Donald Trump avant eux, certains politiques américains estiment toujours que ByteDance représente un danger pour la sécurité nationale américaine.

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