Les voitures électriques souffrent d’un manque criant d’autonomie. Alors qu’elles seront la seule solution de déplacement individuel en 2035 sur le vieux continent, ces engins à quatre roues ont encore des progrès techniques à faire pour séduire un marché de plusieurs centaines de millions de personnes.
Plusieurs constructeurs travaillent sur la mise en place de panneaux solaires sur le toit de ces voitures, augmentant de fait l’autonomie de ces dernières. Récemment c’est la marque Toyota qui a proposé d’installer des panneaux solaires sur le toit de sa Prius hybride pour aider à la recharge de cette dernière.
Voiture électrique et panneaux solaires : l’amour impossible
D’autres constructeurs historiques comme Mercedes ou Hyundai travaillent sur ce même concept. Des entreprises beaucoup plus jeunes et moins connues du grand public, comme la start-up néerlandaise Lightyear, ont de leur côté fait du solaire une marque de fabrique. Sur le papier, l’ajout de panneaux solaires sur le toit d’une voiture pourrait apporter une autonomie supérieure de 10 à 20 %.
Aujourd’hui les constructeurs hésitent à vraiment se lancer dans cette technologie très coûteuse. L’idée pour Mercedes, Ford ou une autre marque est de ne pas vendre une voiture électrique trois fois plus cher que les prix du marché simplement, car cette dernière a des panneaux solaires sur le toit.
Cet argument marketing n’est pas encore assez fort pour justifier une trop grande différence de prix. D’un autre côté tant que les constructeurs n’essayeront pas et ne développeront pas cette technologie, elle ne pourra s’améliorer et grandir. Les voitures avec des panneaux solaires sont donc dans une impasse.
Elles ont besoin d’un développement sur le long terme de la part des constructeurs, mais ces derniers refusent de réaliser un financement de la sorte. Un autre argument, scientifique, vient briser le mythe de la voiture solaire capable de rouler à l’infini. En effet, selon Engineering Explained, une chaîne YouTube spécialisée dans l’ingénierie de pointe, les voitures électriques ne disposent pas d’un espace suffisant pour pouvoir se recharger suffisamment.
Des panneaux solaires en manque d’efficacité
Les panneaux solaires actuels ont une efficacité comprise entre 20 et 30 % et leur utilisation sur le toit seulement de la voiture ne permet pas une recharge optimale. De plus, le solaire, comme son nom l’indique, ne peut fonctionner qu’avec certaines configurations météorologiques précises. L’autonomie gagnée avec un toit solaire serait de 1600 à 1700 kilomètres par an.
Un gain finalement assez faible pour cette technologie débutante. Lightyear, société la plus avancée, mais aussi la plus ambitieuse dans le développement d’une voiture solaire, promet de son côté qu’une recharge optimisée pourrait faire gagner 70 kilomètres en une seule journée. Ce chiffre, pour le moment hypothétique, demanderait un gain de performance des panneaux solaires de l’autre de 50 %. Une amélioration difficile à envisager dans les prochaines années.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Les panneaux solaires sur toit et capots sont en réalité une très bonne idée. Une voiture passe 95% de son temps a l’arrêt. La plupart des gens ne parcourent que quelques dizaines de km par jour, alors les jours de beau temps, lorsque les voitures sont garées au soleil, c’est des parcours quotidiens gratuits grâce a un rechargement passif des voitures. Il ne faut pas seulement voir le chargement solaire pendant les trajets, car là, effectivement, ils ne seront jamais à la hauteur de ce que consomme la voiture en énergie. Il faut voir leur usage sur un cycle globale d’utilisation de la voiture, avec des trajets quotidiens (33.4km en moyenne en France par jour) et des temps de stationnement très longs !