Depuis le rachat de Twitter par Elon Musk, les internautes désertent en masse le réseau social à l’oiseau bleu. Entre la nouvelle politique de certification qui apporte avec elle son lot de fake news, et la difficulté du réseau social à modérer les contenus, c’est la plateforme Mastodon qui semble tirer son épingle du jeu. Comme Signal, qui s’était imposé à l’époque face aux changements de CGU de WhatsApp, le réseau social imaginé en 2016 par Eugen Rochko connaît une croissance exponentielle ces derniers jours.
Décentralisé et open source
Au moment du rachat de Twitter, Mastodon n’avait pas hésité à surfer sur la confusion ambiante qui régnait pour clamer sa différence. Au contraire d’un Twitter opaque, soumis au bon vouloir d’Elon Musk et de ses positions politiques souvent controversées, la plateforme mise plutôt sur une approche transparente, open source et décentralisée. Le réseau social se présente comme une association à but non lucratif, alimentée par “plus de 2 400 serveurs Mastodon exploités par des individus et des organisations indépendants“. Pas de publicité, pas de milliardaire à sa tête… le financement de Mastodon repose uniquement sur les dons de ses utilisateurs et utilisatrices.
Disponible sur iOS et Android
Here we go… https://t.co/B1WCjRTGlI
— Mastodon (@[email protected]) (@joinmastodon) April 25, 2022
Accessible sur iOS, navigateur web, et depuis peu sur Android, Mastodon présente une interface similaire à celle de Tweet Deck. Pour rejoindre la plateforme, il est nécessaire de s’inscrire soit en tant que particulier, soit en tant qu’entreprise, en créant son propre serveur.
Twitter, en mieux ?
Les messages publiés sur le réseau social (les “pouets”) ne sont pas limités à 280 caractères, mais à 500, et peuvent être accompagnés de gifs, d’images ou de vidéos. Un internaute peut choisir de publier ses pouets en mode privé, en mode direct (visible uniquement par les utilisateurs cités), en mode non listé (accessible seulement depuis le compte), ou en public. Dans votre feed, il est possible de répondre aux pouets, de les mettre en favoris, ou de les mentionner.
Très proche de Twitter dans son utilisation, Mastodon propose aussi le dark mode, une messagerie privée, un système de sondage et même la possibilité de suivre des centres d’intérêt. De quoi impacter l’avenir de l’oiseau bleu ? Il faudra sans doute patienter avant d’en avoir le cœur net. La force principale du réseau social réside dans sa popularité. Même avec l’arrivée d’Elon Musk, il parait difficile de convaincre tout le monde de migrer sur un autre canal, aussi respectueux et sécurisé soit-il.
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