Les robots policiers pourraient bientôt avoir leur permis de tuer

L’idée ressemble à un film d’anticipation des années 2000, mais pourrait bien devenir réalité. À San Francisco aux États-Unis, les autorités locales réfléchissent sérieusement à équiper leurs robots d’un permis de tuer. Objectif : permettre le sauvetage des agents humains en intervention en cas de danger de mort.

Transformer des démineurs en kamikazes

C’est dans le cadre de sa demande annuelle de renforcement de ses équipements que la police de San Francisco a émis cette idée, tout droit sortie du film Clone. L’idée serait de détourner des robots de déminage pour porter des charges explosives, ou tirer sur des criminels pour protéger les agents sur place. Actuellement, la police locale dispose de douze unités robotisées, mais aucune n’est conçue pour briser la première loi d’Asimov en portant atteinte à la vie d’un humain. Elles sont simplement utilisées pour désamorcer des bombes et transporter des produits toxiques.

Un changement de paradigme radical pour la robotique, rapporté par le journal californien Mission Local, et qui pourrait être adopté dès la fin du mois de novembre. Le conseil municipal doit se réunir demain pour voter le projet, dont le texte initial a déjà été approuvé par les autorités locales, à condition que le déploiement de ces robots tueurs soit limité aux seuls scénarios où la vie d’un civil ou d’un agent est en danger de mort immédiate. Officiellement, l’usage de la force n’avait jamais été autorisé ni interdit légalement.

Sans surprise, le projet n’a pas fait l’unanimité auprès du grand public. La ville a pourtant rappelé qu’elle n’est pas précurseure en la matière. En 2016, la police de Dallas au Texas avait déjà utilisé ce type de robot pour abattre un sniper, après que ce dernier ait abattu plusieurs policiers et civils en pleine rue.

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