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Revenge porn : comment 80 000 personnes ont fini exposées sur le Darkweb ?

Une plateforme de revenge porn vient de subir une fuite de données historique, exposant les données de 80 000 personnes.

En septembre dernier, un vol de données massif sur le site de revenge porn Get Revenge On Your Ex a conduit à l’exposition de 80 000 adresses mail personnelles, adresses IP et physiques, mais aussi numéro de téléphone et mots de passe en clair. Le site, spécialisé dans la diffusion et le partage de vidéos et photos intimes était déjà controversé pour son exploitation de contenu non consenti. Cette fuite de donnée vient enfoncer encore un peu le clou.

Champion du revenge porn

Avec des services proposant d’envoyer des messages SMS, des emails ou des lettres piégées, la plateforme Get revenge on your ex promet une action rapide et “totalement légale“. En plus du harcèlement, le site s’était aussi fait connaitre pour ses forums et ses sites web, où s’accumulaient des vidéos et photos compromettantes diffusées sans le consentement des personnes exposées. Désormais, les contenus multimédias sont accessibles en clair sur le darkweb, expliquait il y a quelques jours Daniel Markuson, expert en cybersécurité pour le compte de l’entreprise NordVPN.

En plus d’avoir construit sa notoriété sur le cyberharcèlement, Get revenge on your ex doit désormais faire face à un autre problème, peut-être encore plus grave. La diffusion de contenus compromettants associée à la divulgation de données personnelles sensibles et facilement identifiables.

Rendue publique il y a deux jours, la fuite de données n’a donné suite à aucune communication de la part du site en question, qui a été contacté par la plateforme HaveIbeenpwned, qui a recensé les 80 000 identités concernées par la situation. Dans le doute, on vous conseille tout de même de vérifier vos mots de passe, et de ne pas cliquer sur des liens suspects.

Rappelons tout de même que la loi punit le revenge porn et la diffusion d’images intimes non consenties. Depuis la loi du 7 octobre 2016, ce type de contenu doit obligatoirement nécessiter le consentement de la personne concernée. En cas de délit, la peine peut grimper jusqu’à 60 000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement. Un numéro vert dédié au harcèlement et aux cyberviolences est également accessible au 3020.

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Source : Haveibeenpwned

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