Les temps sont durs pour les réseaux sociaux. Après Twitter qui vit sans doute une période charnière de son histoire depuis le rachat de l’entreprise par Elon Musk, c’est au tour de Facebook de repenser son fonctionnement. Pour le réseau social historique de Mark Zuckerberg, pas de changement de mains, mais quelques mises à jour déployées discrètement, qui devraient entrer en vigueur pour tout le monde dès le 1er décembre, rapporte le site de Gizmodo, en citant une information du consultant en médias sociaux Matt Navarra.
Plus de sexe, ni de politique
Concrètement, Facebook entend réduire les potentiels points de friction entre ses utilisateurs et utilisatrices, en censurant toute mention politique, sexuelle ou religieuse des profils. Concrètement, cela passera par la suppression de la mention “intéressé(e) par” si vous aviez précisé votre célibat à l’application. Il est loin le temps où la plateforme américaine s’essayait au dating en ligne.
Facebook is removing religious views and ‘interested in’ info from profiles from 1 December 2022 pic.twitter.com/SKjSrtwUwm
— Matt Navarra (@MattNavarra) November 16, 2022
Ensuite, il sera désormais interdit de mentionner vos convictions politiques et religieuses sur votre profil. Facebook entend ainsi supprimer certains champs prédéterminés, comme les opinions convictionnelles, ainsi que l’adresse personnelle, a confirmé un porte-parole de Meta. Pour les personnes ayant déjà rempli cette information dans leur profil, une notification sera envoyée pour les prévenir du changement. L’entreprise a toutefois précisé que cette modification n’impacterait pas “la capacité de quiconque à partager ces informations sur lui-même ailleurs sur Facebook“.
Attention à vos données
Pour Meta, cette décision discrète reflète des quelques efforts entrepris par la firme pour sensibiliser les internautes sur le sujet épineux des données en ligne. À une époque où une grande partie de la population est présente sur les réseaux sociaux, il semble important d’éduquer le public à différencier les données sensibles de celles qui peuvent être partagées sans (trop de) conséquences.
Il faut dire que ces informations, aussi triviales soient-elles constituent une vraie mine d’or pour les entreprises. En 2019, Facebook avait été accusé d’enfreindre la loi sur le droit au logement aux États-Unis, en autorisant les annonceurs à utiliser les outils de suivi démographique pour cibler certaines catégories de personnes dans leurs annonces immobilières.
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