Si il y a bien un sujet dont on voudrait ne plus entendre parler, c’est bien les NFT. Après une année extrêmement prolifique pour le marché des cryptomonnaies en 2021, le secteur connait une énorme baisse de popularité depuis de nombreux mois maintenant. Les NFT ont eu leur coup d’éclat dans de multiples industries – pour le meilleur comme pour le pire – mais ont vite été relégués au rang d’arnaque ou de produit futile pour beaucoup d’internautes.
Et pourtant, il s’agit toujours d’une activité qui brasse des milliards. C’est pourquoi certaines entreprises continuent de miser sur les NFT, et il semble que ce soit le cas de Sony. Un brevet, découvert par Video Game Chronicles, vient d’être publié par la firme concernant des jetons non fongibles utilisables dans les jeux vidéo. Le document présente alors une arme virtuelle, sûrement liée à un FPS ou un jeu d’aventure, dont on peut consulter l’historique des propriétaires, mais aussi des joueurs qu’elle a tués, entre autres données.
Les NFT sont-ils comme le baseball ?
Mais ce n’est pas tout. Le brevet précise que la technologie peut également être appliquée à des éléments purement cosmétiques en jeu, ainsi qu’à des clips vidéo des meilleurs moments du joueur par exemple. Rien de nouveau sous le soleil donc, ce sont des concepts qui ont déjà été évoqués auparavant. Mais pour convaincre son auditoire, Sony ose une comparaison avec le monde du sport.
Dans son document, l’entreprise déclare que la population se plait à créer des collections, par exemple autour des produits liés au baseball. De la même manière que pour l’arme fictive, les fans désirent obtenir non seulement la balle de baseball ayant appartenu à Babe Ruth (joueur célèbre dans le milieu), mais aussi les “balles de baseball autographiées par Babe Ruth, les cartes à collectionner représentant Ruth, etc.”
Les joueurs y trouveront-ils leur compte ?
Les NFT dans les jeux vidéo, ce n’est pas une idée qui date d’aujourd’hui, ni même d’hier. L’année dernière déjà, nombreux étaient les studios qui avaient sauté sur l’occasion pour se créer une nouvelle source de revenus. C’est notamment le cas de SEGA, de GSC Game World (S.T.A.L.K.E.R. 2) ou encore Ubisoft qui a même lancé sa propre plateforme. Toutefois, ces initiatives n’ont jamais pris auprès des consommateurs.
Les joueurs se sont presque toujours insurgés contre ce genre de démarche, qui dénature selon eux le propos même d’un jeu vidéo, lié au plaisir et non à la spéculation. Les NFT ont tout de même su se trouver un petit public parmi les gamers, mais ces derniers revendiquent davantage l’intérêt des jeux play-to-earn plutôt que des collections de NFT jouables qui n’auraient qu’un but purement décoratif. Reste à voir donc si l’audience sera au rendez-vous si Sony décide d’aller au bout de ses idées.
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