C’est désormais officiel, nous sommes plus de huit milliards de personnes en vie sur Terre. Ce chiffre vient d’être atteint dans le courant du mois de novembre 2022 et montre l’explosion démographique de la population mondiale depuis 100 ans. Pour rappel nous étions à peine 1,75 milliard de personnes sur Terre en 1910 à l’aube de la Première Guerre mondiale.
Si la population n’a jamais été aussi nombreuse sur Terre, les dernières simulations pensent que nous avons atteint notre limite et que ce chiffre devrait maintenant stagner dans les prochaines années avant de doucement redescendre. Les statisticiens à l’origine de cette hypothèse expliquent que le taux de natalité notamment dans les pays développés est en baisse.
De plus, la génération du baby-boom (née dans les années 50) va commencer à céder sa place et faire baisser le niveau de la population mondiale. Selon les Nations unies, nous devrions être 9,7 milliards en 2050, un chiffre impressionnant, mais déjà plus envisageable. En 2080, apogée de la population mondiale, l’espèce humaine devrait dépasser les 10 milliards d’individus.
10 milliards d’êtres humains : le maximum ?
À l’occasion de la journée mondiale de la population, l’ONU estime que la population mondiale devrait ensuite connaître une « pause » et se stabiliser autour des 10 milliards d’êtres humains. Le prochain siècle devrait lui être celui des baisses de population. L’ONU envisage de retrouver un niveau de population autour des 8 milliards d’individus pour les années 2150.
Pour Gilles Pison, chercheur à l’Institut national d’études démographiques (Ined), interrogé par nos confrères de Franceinfo, les estimations se basent sur des phénomènes déjà bien connus aujourd’hui par les spécialistes. « Le démographe ne sait pas prédire les catastrophes ou les changements brutaux. Donc, il prolonge les tendances d’aujourd’hui, explique-t-il. Et l’on observe que la croissance démographique se poursuit, mais à un rythme qui décélère depuis 60 ans déjà ? »
La limitation volontaire du nombre d’enfants, qui est déjà présente en Europe et en Amérique du Nord (ou les familles de trois ou quatre membres sont la norme), devrait se reprendre dans toutes les régions du monde. L’Afrique, qui a aujourd’hui le taux de natalité le plus élevé au monde, devrait elle aussi connaître une baisse de sa natalité.
Une estimation en constante évolution
D’un autre côté, les progrès technologiques, notamment dans le monde de la médecine, devraient permettre de faire progresser l’espérance de vie et ainsi permettre à la population mondiale de stagner autour des 10 milliards d’individus. Encore peu pris en compte par les démographes, le phénomène de « stérilité écologique » (des femmes qui refusent d’avoir des enfants par conviction écologique) pourrait s’étendre à des millions de femmes dans les prochaines années.
Cette donnée pourrait faire varier les estimations des Nations unies au même titre qu’une pandémie comme celle que nous venons de connaître ou des conflits armés qui font des milliers (voire des millions) de victimes. Prédire l’avenir est un exercice difficile et les estimations des Nations unies sur le niveau de la population dans un siècle sont en mouvement perpétuel, s’adaptant autant que possible aux aléas de notre quotidien.
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Ne vous inquitiez pas, la courbe va drastiquement s’inverser dans les 15 ans
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Et dire que le candidat dit écologiste en lice pour notre dernière présidentielle, n’a à aucun moment de la campagne prononcé le mot surpopulation… (heureusement les chiffres parlent, eux).
Dans les années 60 les scientifiques prévoyaient 3 fois plus d’humain dans les années 2000.