Disney+ n’est pas rentable pour Mickey

Disney+ n’est pas rentable, loin de là. Malgré son entrée fracassante dans le panorama de la SVOD, le service peine à devenir s’avérer fructueux pour la maison mère dirigée par Bob Chapek. Mickey est dans la panade depuis la présentation de ses résultats trimestriels. Son activité sur le secteur du streaming lui coûte cher, bien trop cher. Le groupe américain a multiplié par deux pertes opérationnelles, comprenez les coûts liés au bon fonctionnement de sa plateforme.

Ces pertes représentent près d’1,5 million de dollars. Face à cette situation, qui lui a valu une large décote en bourse, la firme aux grandes oreilles va prendre les dispositions nécessaires. Selon le Wall Street Journal, le PDG aurait déjà envoyé une note à ses employés. Des réductions de budget sont à prévoir. Cela passera dans un premier temps par un arrêt complet des voyages d’affaires. Cela ne sera néanmoins sans doute pas suffisant et quelques licenciements pourraient être à prévoir.

Chapek explique ainsi :“Je suis complètement conscient du fait qu’il s’agisse d’un processus compliqué pour beaucoup d’entre vous et pour vos équipes. Nous allons devoir prendre des décisions fortes et inconfortables. Nous prévoyons des réductions de personnel dans le cadre de cet examen (de nos finances ndlr)”

Disney+ ne coûte pas assez cher

Avec un prix de lancement affiché à 6,99 euros par mois en France, Disney+ était dans la fourchette basse des offres du genre. La plateforme avait d’ailleurs largement profité de cet argument pour s’imposer dans les salons du monde entier, alors que la pandémie avait déjà favorisé le développement du secteur. Pour Bob Chapek, néanmoins, cet abonnement est loin d’être assez cher.

En septembre dernier, le PDG de l’entreprise de Burbank estimait avoir “bien sous-évalué le prix par rapport à ce que nous offrons. Nous pensons que les conséquences d’une hausse du prix seront négligeables.” Disney+ va ainsi revoir ses abonnements à la hausse sur certains territoires. C’est le cas aux États-Unis où l’offre avec la publicité va être lancée dans quelques jours.

Pour conserver le prix de départ, c’est-à-dire 7,99 dollars par mois, les utilisateurs vont devoir se résoudre à supporter quelques pages de publicités. La version standard passera quant à elle à 11 dollars par mois, soit une hausse de trois dollars. Pour l’instant, la France n’est pas concernée par cette hausse. On peut néanmoins s’attendre à voir la facture être revue au cours des prochains mois. Reste à voir si avec l’inflation générale, les dépenses sur le secteur du divertissement ne seront pas les premières impactées.

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