Etats-Unis : deux avions de la Seconde Guerre mondiale se percutent en plein vol

En France, le 11 Novembre est célébré parce qu’il correspond à la date de l’Armistice de la Première Guerre mondiale. Aux États-Unis, cette date correspond au Veteran’s Day, une célébration des anciens combattants américains. Pour l’occasion, l’US Army organise chaque année un festival aérien, où des tas d’aéronefs chargés d’histoire s’envolent devant les yeux des passionnés. Mais d’après le New York Times, l’édition 2022 a tourné au cauchemar lorsque deux appareils se sont percutés en plein vol.

L’accident est survenu au-dessus d’un aéroport de Dallas. Le public était venu en nombre pour observer des appareils iconiques qui volaient simultanément dans le ciel texan. Chacun son tour, les appareils descendaient à basse altitude pour permettre au public de les observer plus en détail pendant qu’un annonceur le présentait à travers quelques anecdotes historiques.

Une collision aérienne entre un chasseur et un bombardier

La première partie du spectacle s’est déroulée sans problème. Mais à environ 13 h 20 heure locale, tout a basculé. Suite à un souci de coordination, deux appareils de la Seconde Guerre mondiale se sont approchés du sol simultanément. Et ce qui devait arriver arriva : un Bell P-63 Kingcobra, un petit chasseur, a percuté de plein fouet le flanc gauche d’un Boeing B-17 Flying Fortress, un célèbre bombardier lourd de plus de 30 mètres d’envergure.

La vitesse de la collision et la faible altitude n’ont malheureusement pas laissé la moindre chance aux deux équipages. La queue du bombardier a été immédiatement sectionnée, tandis que le chasseur a volé en éclats. En quelques secondes à peine, les deux avions se sont écrasés avec une explosion aussi spectaculaire que sinistre. Aucun membre du public n’a été blessé ; mais les six personnes qui se trouvaient à bord des deux engins ont malheureusement perdu la vie.

A qui la faute ?

À l’heure actuelle, il est encore très difficile de savoir comment un tel drame a pu survenir ; après tout, le B-17 est un engin massif qu’un pilote expérimenté ne devrait avoir aucun mal à éviter, même en cas d’urgence. Et c’était le cas de tous les pilotes présents à Dallas. Il semble donc assez improbable que le pilote du Kingcobra ait mal jaugé sa vitesse d’approche. Une violente bourrasque l’aurait-elle fait dévier de sa trajectoire ? Est-ce la conséquence d’un problème technique ? Ou a-t-il tout de même commis une faute ?

Pour l’instant, le mystère reste entier ; puisqu’il s’agit d’appareils anciens, ils n’étaient pas équipés d’un enregistreur de cabine comme les avions modernes. La National Transportation Safety Board, l’agence fédérale qui gère tout ce qui a trait aux transports, a désormais pris la main. Elle va conduire une longue investigation pour déterminer les causes du drame. D’après le New York Times, elle rendra un rapport préliminaire d’ici quatre à six semaines, puis un rapport complet d’ici environ 18 mois.

Le Times rappelle également qu’un autre B-17 s’était déjà écrasé en 2019, dans le Connecticut, avec un bilan de 7 morts. À l’époque, le crash avait été attribué à des erreurs du pilote et à une « maintenance inadéquate ». Il ne reste donc plus qu’à attendre les rapports de la NTSB pour avoir les premiers éléments de réponse.

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