Tout récemment, le lancement du SLS dans le cadre de la mission Artemis I a encore été repoussé, cette fois jusqu’au 16 novembre, à cause du passage de la tempête Nicole (voir notre article). Et de nouveaux retards potentiels commencent à pointer le bout de leur nez ; la NASA a expliqué que les moteurs-fusées du lanceur commencent à s’approcher de leur date d’expiration…
L’agence avait discrètement révélé cette information la semaine dernière, lors d’un briefing repéré par Space.com. Elle a aussi expliqué les tenants et aboutissants de ce système de péremption. « Quand vous empilez le premier segment du lanceur, vous démarrez un compte à rebours qui était initialement de 12 mois », raconte Cliff Lanham, qui dirige le programme d’exploration de surface à la NASA.
« Nous avons déjà procédé à des analyses complémentaires qui ont porté ce délai à 23 mois. Et il va expirer bientôt. Une première pièce va expirer le 9 décembre prochain, et une autre le 14. » Il a aussi précisé qu’une certification environnementale serait rendue caduque à partir du 15 décembre.
Évidemment, les composants en eux-mêmes ne menacent pas de se désintégrer spontanément. Lors de l’assemblage, les différents sous-systèmes ont été consciencieusement testés, puis certifiés par des spécialistes. Et ce sont ces certifications qui expirent bientôt.
Une inspection de routine susceptible de retarder le lancement
En pratique, cela signifie que si le SLS ne parvient pas à profiter des fenêtres de tir du mois de novembre, la NASA devra obligatoirement prendre le temps de procéder à des vérifications exhaustives des composants en question. L’objectif : s’assurer qu’ils sont toujours intacts et qu’il sera possible de rallonger la certification sans risque.
Il est très peu probable qu’un de ces composants soit hors service ; le cas échéant, il s’agirait vraisemblablement d’une inspection de routine. Mais cela aurait tout de même un impact non négligeable sur le calendrier déjà chaotique de la mission. Ce contretemps forcerait la NASA à repousser encore davantage la date du grand départ. Tout sauf idéal, sachant que la fusée aurait déjà dû partir pour la Lune il y a plusieurs semaines.
De plus, il n’est pas entièrement exclu qu’un ou plusieurs composants composant échouent lors de cette inspection. Les ingénieurs devraient alors procéder à de nouvelles réparations, ce qui rallongerait significativement les délais. Cela semble extrêmement improbable, mais en cas de souci technique inattendu, le SLS pourrait même être forcé de retourner une nouvelle fois au Vehicle Assembly Building le temps d’être remis en état. Autant de raisons supplémentaires d’espérer que le SLS pourra prendre son envol avant cette échéance, idéalement le 16 novembre prochain.
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