Pour la première fois dans son histoire, Meta enclenche un vaste plan de licenciements. Quelques jours après la publication d’un article du Wall Street Journal, qui annonçait que l’entreprise allait se séparer de plusieurs milliers de ses salariés, la sentence vient de tomber. C’est via un communiqué à l’intention de ses effectifs que la firme de Mark Zuckerberg confirme l’information. Au total, le géant se sépare de pas moins de 11 000 employés. Cela représente 13% de ses effectifs. Rappelons que lors de ces derniers résultats trimestriel, le GAFAM recensait 87 000 salariés.
C’est ainsi une première dans l’histoire du réseau social fondé en 2004. L’idée avait néanmoins été évoquée par le PDG à la fin du troisième trimestre.
“Nous voulons concentrer nos investissements sur un petit nombre de domaines de croissance hautement prioritaires. Cela signifie donc que certaines équipes se développeront de manière plus significative, mais la plupart des autres resteront stables ou se rétréciront au cours des prochaines années.”
Dans sa déclaration officielle, Zuckerberg annonce aussi que les dépenses vont être revues à la baisse et que les embauches seront gelées jusqu’au premier trimestre de l’année 2023. Parmi les raisons qui expliquent cette vague de licenciement, il évoque les conséquences directes de la crise sanitaire.
Alors que la pandémie et les différents confinements ont largement favorisé le développement du commerce en ligne, la tendance est largement revenue à la normale. “De nombreuses personnes ont prédit qu’il s’agirait d’une accélération permanente qui se poursuivrait même après la fin de la pandémie. Moi aussi. J’ai donc pris la décision d’augmenter considérablement nos investissements. Malheureusement, cela ne s’est pas déroulé comme je m’y attendais. Je me suis trompé et j’en prends l’entière responsabilité.“
10 % d’économies
En septembre dernier, le Wall Street Journal rapportait que l’entreprise espérait faire 10 % d’économies au cours des prochains mois, principalement grâce à des réductions d’effectifs. Il faut dire que tout n’est pas rose pour l’entreprise fondée en 2004. Alors qu’elle a investi massivement dans projet de Metavers, elle peine à percevoir le fruit de ses efforts. Aucun voyant n’est dans le vert pour le GAFAM qui enregistrait en octobre dernier une baisse de 52 % de ses bénéfices par rapport à 2021 et des actions en chute libre (-70 % sur l’année).
Pourtant, Zuckerberg persiste et signe, cet investissement vaut le coup. Le créateur de Facebook a la ferme intention de s’imposer comme le pionnier en matière de réalité virtuelle et de réseaux sociaux. Il a la ferme intention de révolutionner notre manière d’apprendre, de communiquer, de jouer et de se divertir et ne compte pas s’arrêter de si tôt. Reste à voir si l’entreprise supportera cet impact financier très longtemps. Pour rappel, les investissements dans Reality Labs, la division chargée du projet de Metavers, a coûté 15 milliards de dollars à l’entreprise l’année dernière.
Malgré tout, le jeu Horizon Worlds sonne de plus en plus comme un échec avec seulement 200 000 utilisateurs à travers le globe. Peu importe, Zuckerberg est sûr de son coup puisqu’il confiait récemment : “Je pense que quand les gens regarderont en arrière, dans des décennies, ils parleront de l’importance du travail qui a été fait ici.”
Après cet aveu d’échec, il continue de croire en son projet. Il indique d’ailleurs que l’entreprise va continuer d’investir dans ses outils d’intelligence artificielle, ses plateformes et offres pour les annonceurs ainsi que “dans la vision à long terme du metaverse.”
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