Aux États-Unis, Disney+ s’apprête à lancer son offre supportée par la publicité. Comme Netflix avant elle, la plateforme SVOD invite des pages de réclame pour diminuer le prix de son abonnement. Diminuer ? Pas vraiment puisque à la différence du N rouge, cette nouveauté ne s’accompagne pas d’une petite réduction sur la facture. Au contraire, la firme aux grandes oreilles augmente le prix de sa formule classique. Elle passe ainsi de 7,99 à 10,99 dollars par mois. Il faut dire qu’avec une offre de lancement affichée à 6,99 dollars, Disney+ était largement en dessous des prix du marché.
Pour cette modique somme, les utilisateurs pouvaient bénéficier de quatre écrans simultanés, de la 4K et des téléchargements pour profiter de leurs séries ou de leurs films préférés même en déplacement. Dans l’Hexagone, une première hausse avait été actée près d’un an après le lancement du service. Désormais, l’offre est affiché à 8,99 euros par mois et 89,90 euros par an. Alors que cette hausse doit être effective dans moins d’un mois de l’autre côté de l’Atlantique, le sort de la France reste un mystère.
Nos vertes contrées ne sont pas encore concernées par cette hausse. Le déploiement de cette offre supportée par la publicité aux États-Unis sera sans doute central dans la stratégie de l’entreprise, qui espère attirer de nombreux nouveaux abonnés. Elle peut être optimiste puisqu’elle enregistre d’excellents résultats pour ce trimestre. Disney+ a recruté 12 millions d’abonnés supplémentaires ces trois derniers mois et atteint désormais les 164,2 millions à travers le monde. Si elle reste encore loin derrière Netflix, la plateforme continue sa progression.
L’entreprise Disney, qui comprend aussi les effectifs d’Hulu et ESPN continue d’être quant à elle leader du secteur. Les trois services combinés dénombrent 235,7 millions de clients sur de nombreux territoires. L’entreprise dépasse de loin ses prédictions situées à 233,8 millions. Le lancement de l’offre supportée par la publicité le 8 décembre prochain devrait confirmer cette croissance.
Pas seulement une plateforme de streaming
Pour continuer de produire ses séries originales et ses films, Disney+ doit augmenter et diversifier ses sources de revenus. La plateforme planche sur de nouveaux outils pour le faire. Les produits dérivés étant centraux dans sa stratégie au cinéma, elle se prépare à les inviter sur son service de streaming. Elle teste un magasin de “merch” à destination des abonnés seulement. Quelques abonnés américains vont avoir l’occasion de le tester en avant-première. Un lancement à grande échelle pourrait ainsi être au programme.
Notons aussi que Disney+ change aussi sa stratégie du côté des acquisitions, en misant sur d’autres licences très populaires auprès des spectateurs. Si la plateforme peut déjà compter sur l’aura des sagas Star Wars, Marvel et Disney/Pixar, elle continue d’investir pour alourdir son catalogue. Elle s’offre ainsi l’intégrale de Doctor Who ainsi que l’exclusivité de la nouvelle saison en dehors de la Grande-Bretagne. La série iconique devrait attirer de nombreux fans à travers le globe.
Elle continue aussi ses productions maisons, aux États-Unis évidemment, mais pas seulement. Disney+ veut s’implanter sur bien des territoires et continue d’investir dans la création à l’échelle locale. En France, c’est la série Week-End Family qui a ouvert le bal avant que la bonne surprise Parallèles ne débarque. Depuis, on a pu découvrir entre autres Les Amateurs, portée par Vincent Dedienne et François Damiens.
S’abonner à Disney+ pour 8,99 euros par mois ou 89,99 euros par an
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