L’US Air Force va dévoiler le bombardier furtif le plus avancé au monde

L’Oncle Sam et les armes, c’est une histoire d’amour fusionnelle qui dure depuis des siècles, au point de figurer en bonne place dans le texte fondateur du pays. Alors forcément, quand un géant historique du secteur militaire annonce la présentation prochaine de « l’avion militaire le plus avancé au monde », c’est toute une industrie qui retient son souffle.

L’engin en question est le B-21 Raider, un aéronef de combat construit par Northrop Grumman. Ce titan de l’armement travaille dessus dans le plus grand secret depuis 2015 ; le grand public pourra enfin découvrir cette merveille d’ingénierie le 2 décembre prochain.

On Dec. 2, we’ll unveil the world’s first sixth-generation aircraft. Stay tuned for your first look at the B-21 Raider. https://t.co/y5TJ8wOkY8 pic.twitter.com/SEWbsmVZR3

— Northrop Grumman (@northropgrumman) October 20, 2022

C’est une échéance très attendue par les amateurs d’aviation. Car jusqu’à présent, ces derniers n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent à cause de la nature particulièrement sensible du projet ; nous savons tout juste qu’il s’agit d’un bombardier furtif de toute dernière génération, le premier à rejoindre la flotte américaine depuis plus de trente ans.

Il sera capable d’emporter des bombes conventionnelles aussi bien que nucléaires. Mais en pratique, ces appareils ont plutôt vocation à effectuer des missions de renseignement et de contre-espionnage. D’après Space.com, il sera affecté à des missions de surveillance, de reconnaissance, et même de « guerre électronique » grâce à son arsenal de brouillage télécom intégré.

Des appareils stratégiques aux fiches techniques top-secrètes

Malgré tout, il ne faut pas s’attendre à une présentation détaillée. Les troupes de Northrop Grumman se contenteront probablement de révéler un angle de vue unique et soigneusement sélectionné à l’avance ; une façon d’empêcher les curieux de glaner trop d’informations sur les caractéristiques de cet engin.

En effet, les capacités opérationnelles de ces engins sont des informations très importantes d’un point de vue stratégique ; aucun état ne souhaite que ces données parviennent à un potentiel adversaire, et la plupart des caractéristiques techniques resteront donc top secrètes.

Du point de vue des Américains, c’est d’autant plus important dans le contexte actuel. En effet, ils ne sont pas les seuls à étoffer leur arsenal ; c’est aussi le cas de la Chine, le meilleur ennemi des États-Unis. En effet, l’Empire du Milieu travaille sur son propre bombardier furtif, le Xian H-20, depuis 2016.

Et jusqu’à présent, le processus est resté très largement secret, avec très peu d’informations qui ont filtré vers l’occident. Il est donc très difficile de savoir à quel point la construction a avancé. Mais en juillet 2022, des médias d’état chinois ont suggéré que le Xian H-20 pourrait prendre son envol très prochainement ; son homologue américain, le X-37 de Boeing, aura donc bientôt de la compagnie.

La course à l’armement bat son plein

Comme le souligne cet article de Popular Mechanics, nous sommes donc au cœur d’une sorte de « course technologique » entre l’Oncle Sam qui tient absolument à conserver sa suprématie militaire, et une industrie chinoise qui fonctionne à plein régime et compte bien lui tenir tête.

Et il ne s’agit probablement que d’un début. Les deux pays ont également pris de l’avance sur des technologies encore plus avancées que l’on retrouvera probablement sur de nouveaux appareils d’ici une dizaine d’années ; on pense notamment aux avions et armes hypersoniques.

C’est un axe de recherche qui occupe de nombreux pays, dont la France, mais à l’heure actuelle, ce sont bien les États-Unis et la Chine qui semblent dominer ce secteur. Il sera donc intéressant de voir quelle nation sera la première à intégrer ces équipements à sa flotte.

Dans un futur encore plus lointain, ces projets passeront encore dans une nouvelle dimension au fil de la conquête de l’espace. On sait par exemple que la Chine dispose d’un avion top-secret capable de servir de navette orbitale. Il se trouve d’ailleurs que ce dernier est stationné en orbite depuis plus de 90 jours, et d’après SpaceNews, il y a tout récemment relâché un objet que l’US Space Force n’a pas réussi à identifier.

Il sera donc intéressant d’observer l’évolution de la situation, car la présentation du B-21 pourrait bien nous donner un avant-goût de ce à quoi ressemblera l’aérospatiale militaire de demain.

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