Si la guerre en Ukraine a isolé économiquement et diplomatiquement la Russie, le pays cherche toujours à recruter des « taupes » au sein des administrations et des grandes entreprises françaises. Plusieurs espions russes opérant en France ont ces derniers mois été mis en garde, voire invités à quitter le territoire par la DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure.
Notes et documents secrets
Point commun dans tous ces cas : les agents du SVR (le renseignement russe, issu de l’ex-KGB) contactent des diplômés de grandes écoles, des ingénieurs, ou des étudiants via des sites d’annonces. Ces jeunes professionnels proposent des cours de français, de maths ou d’économie pour boucler les fins de mois. D’après Le Monde, ces officiers du SVR ont procédé à une douzaine d’approches de ressortissants français sur des sites du type Leboncoin.fr.
La façon de procéder est similaire dans tous les cas. Après quelques leçons classiques, les espions russes commencent à demander des notes rémunérés sur les sujets d’intérêt du « professeur », voire des documents plus plus ou moins confidentiels. Habituellement, les moyens de transmission électroniques sont bannis histoire de ne pas laisser de traces indiscrètes.
Un agent russe est même allé jusqu’à inciter sa victime à passer des concours dans la haute fonction publique : qui sait, un tel contact pourrait valoir de l’or pour les services d’espionnage du Kremlin dans quelques années… La DGSI parle de « profils tendres mais à haut potentiel ». Généralement, la Direction de la sécurité intérieure envoie discrètement des mises en garde aux agents russes, mais il arrive parfois qu’une « invitation » à quitter le territoire soit émise.
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