À l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique, tout le monde est concerné et il est demandé aux grandes entreprises de faire des efforts pour réduire le plus possible leur impact sur l’environnement. Souvent pointé du doigt comme l’exemple à ne pas suivre, Amazon, leader mondial du e-commerce, vient d’annoncer un plan d’investissement massif en Europe.
Au total c’est la somme d’un milliard d’euros qui va être investie par la société américaine pour électrifier sa flotte de livreurs. Parmi les autres annonces faites par Amazon à l’occasion de la présentation de ce plan, l’entreprise rappelle qu’elle veut atteindre la neutralité carbone pour 2040. Pour y arriver, la firme compte doubler le nombre de « fourgonnettes » et de « poids lourds électriques » lui appartenant sur le vieux continent. Au total ce sont près de 12 000 véhicules qui circuleront pour livrer toujours plus de colis.
Amazon veut « électrifier sa flotte de livraison »
Une déclaration qui va dans le sens des mouvements écologiques actuels, mais qui ne convient finalement à personne. Pour beaucoup d’associations de lutte pour l’environnement, le premier problème d’Amazon n’est pas de savoir si le camion qui livre les colis est électrique ou pas, mais c’est bien la livraison à domicile elle-même qui est un problème pour la planète.
En 2021 Amazon a terminé son exercice avec un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros (en France seulement). Avec des millions de vente et autant de livraisons, les arguments écologiques d’Andy Jassy, le PDG de l’entreprise, ne passent pas auprès des écologistes. Pourtant, le grand patron d’Amazon explique que l’électrification de sa flotte est une donnée essentielle pour atteindre la neutralité carbone.
Il assure également que la multiplication de la demande en ce qui concerne les chargeurs de voitures électriques va obliger les services tiers et publics à mettre en place de plus en plus de bornes de recharge dans les villes. Un discours qui cache un impact environnemental loin d’être flatteur.
Un énorme impact sur la planète
Dans son propre rapport pour la durabilité, Amazon concède avoir fait exploser ses émissions de gaz à effet de serre. Une hausse de 18 % en 2021 qu’Amazon essaye de combattre. Aujourd’hui ce sont 10 000 voitures électriques qui ont été commandées auprès de Rivian pour être utilisées sur les routes nord-américaines.
En Europe c’est Stellantis qui se chargera de la fabrication des camionnettes pour Amazon. Aucun chiffre n’a été rendu public, mais la production devrait ici encore s’approcher des 10 000 unités. Enfin, Amazon mise sur sa politique du « dernier kilomètre » pour les livraisons courtes. Avec une vingtaine de centres placés au cœur des grandes villes européennes, Amazon réalise les derniers mètres de la livraison à pied ou en vélo électrique.
Un système qui devrait encore se populariser à l’avenir, assure Andy Jassy qui veut faire de son entreprise de e-commerce une solution lucrative, mais respectueuse de l’environnement.
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