Automobile : le bonus écologique réservé aux véhicules produits en France ?

C’est lors de la présentation du projet de loi de finances pour 2023 que Bruno Le Maire a lâché une bombe. En rappelant que les autorités américaines réservaient les aides publiques à l’achat d’un véhicule aux seuls modèles construits sur leur territoire, le ministre de l’Économie a voulu « ouvrir une réflexion » pour faire la même chose en France.

Un bonus pour les marques nationales

« Ne devons-nous pas réserver notre bonus écologique aux voitures construites en France ou en Europe, ou au moins s’assurer qu’ils sont conformes aux nouveaux standards environnementaux ? », a déclaré le locataire de Bercy. D’un point de vue économique, réserver la prime aux véhicules produits en France ou en Europe, c’est aussi aider toute une industrie nationale et ses sous-traitants.

Le bonus écologique versé par l’État a certes permis aux automobilistes d’acheter des véhicules électriques de marques françaises ou européennes, mais aussi des voitures de constructeurs américains ou chinois. Tesla vient immédiatement en tête… Seul hic, les modèles fabriqués en France sont très peu nombreux. Renault fait assembler la Zoé, la Megane E-Tech et la Tango dans l’Hexagone, c’est aussi le cas des Mokka-e (Opel) et 3 E-Tense (DS), deux marques de Stellantis.

À cela s’ajoute le resserrement du bonus écologique. À partir du 1er janvier 2023, le barème sera en effet revu à la baisse : les voitures électriques de moins de 45.000 € auront droit à 5.000 €, celles comprises entre 45.000 et 60.000 € seront éligibles à une prime de 1.000 €. Le choix sera plus varié en visant une production européenne, mais dans ce cas est-ce que les véhicules de Tesla seront éligibles à une prime ? Après tout, ils sont produits en Allemagne…

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