Dark Vador prend sa retraite. James Earl Jones profite d’un repos du guerrier bien mérité, après près d’un demi-siècle passé à prêter sa voix au méchant le plus iconique de l’histoire du cinéma. Alors qu’il fait ses adieux au Seigneur Sith, Disney doit désormais se pencher sur la question de la relève. Si sa retraite devait logiquement signer la fin des aventures du grand méchant au cinéma et sur Disney+, l’entreprise pourrait bien contourner le problème avec une ingénieuse solution.
Sous le casque, n’importe qui peut en théorie incarner le personnage. D’ailleurs, ils ont été nombreux à l’avoir fait, à commencer par le culturiste David Prowse et l’escrimeur Bob Anderson dans le premier volet sorti en 1977. Ce dernier était particulièrement utile lors des séquences de combats au sabre laser. Pour la voix en revanche, George Lucas a finalement décidé de ne pas lui confier à cause de son fort accent “West Country” qui lui donnait des allures de “Darth Farmer” selon certains membres des équipes.
Il a ainsi envisagé de confier la performance vocale à Orson Welles, avant de réaliser qu’il serait bien trop reconnaissable. C’est finalement sur James Earl Jones que le choix du réalisateur se portera. Grand bien lui a fait puisqu’elle reste encore l’une des voix les plus mémorables de l’histoire du cinéma. Rappelons qu’en France, c’est François Chaumette qui lui prêtera sa voix dans le premier volet avant que Georges Aminel ne prenne le relais. Hasard, ce dernier prêtait aussi sa voix à Orson Welles dans plusieurs métrages.
Dark Vador devient éternel
Avec la ferme intention de continuer les aventures de Dark Vador au cinéma et sur le petit écran, Disney s’est donc lancée dans l’aventure de l’intelligence artificielle rapporte un article de Vanity Fair. La firme fait ainsi appel à Respeecher, une entreprise ukrainienne qui utilise le machine-learning pour récréer des voix d’acteur à partir d’enregistrement. À partir de maintenant, et depuis la série Obi-Wan Kenobi, la voix du personnage sera officiellement générée par une intelligence artificielle.
La galaxie Star Wars n’est pas la première à faire appel à ce genre de procédé, récemment Top Gun a aussi fait appel à cette science pour la voix de Val Kilmer. L’acteur ayant perdu sa voix suite à un cancer de la gorge, les équipes de création ont dû redoubler d’ingéniosité pour l’inviter au casting de Maverick rapportait Forbes il y a quelques semaines. Sa voix a été modélisée grâce à la technologie de Sonatic.
Cette nouvelle tendance du cinéma bouleverse l’industrie qui peut désormais s’affranchir des lois immuables du temps. On pense évidemment à la performance numérique de Leia Organa dans le dernier volet de la saga Star Wars. Après le décès de l’actrice, Industrial Light Magic avait réussi à lui offrir une renaissance au cinéma.
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en gros ils anticipent sa mort