Le web avait déjà son darkweb, logique donc que le métavers ait son “darkverse”. Avec l’émergence des mondes virtuels rêvés par Mark Zuckerberg, c’est une infinité de possibles qui s’est ouverte aux internautes : sexshops en ligne, jeux vidéo ou espaces immobiliers virtuels, c’est une nouvelle utilisation d’Internet qui s’offre à ses utilisateurs. Évidemment, qui dit nouvelle technologie dit aussi dérives associées.
Logiquement, le métavers n’échappe pas à la pornographie (la fameuse règle 34). Il n’échappe pas non plus à l’illégalité. Au-delà de son aspect récréatif et commercial, l’espace virtuel est aussi un lieu de rendez-vous tout trouvé pour les cybercriminels. Selon plusieurs experts, cette face illégale et dangereuse du métavers pourrait d’ailleurs poser de sérieux problèmes de sécurité à l’avenir.
Ce n’est pas vraiment une surprise, étant donné que même si le métavers est construit sur le concept encore très futuriste du Web3, il reste pour le moment intrinsèquement lié au web actuel, qui voit son nombre de cyberattaques augmenter en flèches depuis quelques années. Sans surprise, les risques liés au “darkverse” comportent donc tous ceux qui font déjà la joie du darkweb : vente de produits illégaux, drogues, armes, mais aussi campagnes de désinformation massives, dont les répercussions à grande échelle sont encore difficiles à quantifier.
Des lois sont nécessaires
Outre les arnaques et la désinformation, les NFT aussi pourraient être la cible privilégiée du darkverse. Le risque étant d’éviter un nouveau Far West numérique, dans un domaine où législateurs et régulateurs ont toujours un train de retard sur les usages. Selon les chercheurs en cybersécurité de Trend Micro, il va vite devenir urgent de statuer sur les limites légales et éthiques des mondes virtuels, aussi bien sur l’aspect commercial que sécuritaire.
À la différence du web classique, le métavers pourrait largement sécuriser les marchés clandestins, les rendant très difficiles d’accès aux forces de l’ordre. “Compte tenu des coûts élevés et des défis juridiques, les forces de l’ordre auront des difficultés à surveiller le métavers en général au cours des premières années“, analyse l’entreprise. Prudence donc.
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Cette appellation de Web3 semble être poussé par des ayatollah de la VR et de la crypto, qui ont tout interêt à rendre leur fantasme “standard” en détournant l’évolution du web à leur avantage. Le Web 2.0 est arrivé avec l’avènement du HTML5 qui a permis de rendre les pages webs plus dynamique, avec gestion de médias et couche graphique native et qui nous a permis d’enterrer la techno Flash une bonne fois pour toute. Depuis le web évolue dans le sens de se rapprocher de plus en plus des applications natives dites “lourdes”, ainsi il me semble beaucoup plus naturel de dire que le Web 3.0 représente la disparition de la frontière entre les applications “légères” et “lourdes”, ce qu’on attendait depuis bien longtemps et dont on se rapproche petit à petit. Un peu marre des modes de récupération pour forcer les tendances.