La toxicité n’a pas sa place dans l’industrie vidéoludique. Suite à ses propos sur les “frictions” nécessaires au processus créatif lors d’une interview pour le site canadien La Presse, le CEO d’Ubisoft Yves Guillemot a dû s’expliquer, cette fois par l’intermédiaire d’un communiqué à Kotaku.
Après plusieurs années de scandale autour des conditions de travail de l’entreprise, notamment sur le développement des titres Assassin’s Creed et Far Cry, il faut dire que la déclaration de l’homme d’affaires français passe mal. À l’image de Blizzard, Ubisoft a plusieurs fois été pointé du doigt pour ses boys clubs et sa culture d’entreprise misogyne, favorisant les affaires de harcèlement.
Yves Guillemot retourne sa veste
Face à la vague médiatique de ses propos, le patron d’Ubisoft a bien été forcé de tempérer ses propos. Pour lui, les “frictions” dont il faisait état dans sa précédente interview n’avait rien à voir avec des situations de harcèlement ou de toxicité. Dans un communiqué, il explique : “Comme je l’ai déjà dit, il n’y a absolument pas de place pour la toxicité chez Ubisoft ou dans notre industrie. Quand j’évoquais qu’il y avait parfois des frictions, je pensais à la tension créative qui est courante et vitale dans les entreprises innovantes comme la nôtre, où les gens ont la liberté de défier les idées et d’avoir des débats houleux, mais sains“.
La culture de travail évoquée par Ubisoft ne serait donc pas toxique, mais “créative”, tout en s’inscrivant dans des “environnements de travail sains et respectueux“, qui restent la priorité de l’entreprise. D’après les derniers sondages internes de l’entreprise (dont on ignore les détails), le grand patron du studio de développement s’est d’ailleurs félicité de pouvoir compter sur des équipes “rassurées” et “sur la bonne voie“.
Pour autant, Ubisoft n’est pas exempt de casseroles. Dans une enquête de Libération, le journal français pointe notamment certaines plaintes contre Michel Ancel, réalisateur de plusieurs titres phares de l’entreprise comme Rayman ou Beyond Good & Evil. À l’époque, Yves Guillemot avait simplement évoqué un “manque d’organisation”, et la difficulté de s’adapter aux besoins d’une “nouvelle génération” d’employés. Depuis les différentes affaires, on compte peu de changements notables dans le fonctionnement de l’entreprise.
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Il suffit d’interroger ceux qui ont été poussés dehors depuis janvier 2022 pour savoir si les choses ont changé chez Ubisoft. Moi je ne crois pas.