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Artemis : le départ du SLS (encore) repoussé, et il ne s’agit plus d’une fuite

Le lancement du SLS a encore été repoussé; le lanceur a du rentrer au bercail à cause de la menace d’un ouragan.

Jamais deux sans trois : le SLS, l’immense lanceur qui devait décoller au début du mois pour donner le top départ du programme Artemis, a connu un nouveau contretemps. Cette fois, il ne s’agit plus d’une fuite (ouf !), mais de la conséquence d’un événement météorologique.

La tempête Ian, officiellement devenue un ouragan il y a deux jours, commence en effet à s’approcher dangereusement de la côte ouest de la Floride. Or, c’est là que se trouve le légendaire Kennedy Space Center où l’engin attend patiemment son départ.

La NASA a donc pris la décision de rapatrier l’engin vers le Vehicle Assembly Building. Le lanceur est arrivé ce matin aux portes cet immense atelier vertical utilisé pour la construction, les réparations et l’entretien des fusées. L’objectif : protéger l’engin des assauts du vent.

Le troisième report en un mois

Ce retour au bercail est un nouveau contretemps pour la NASA. En effet, les 23 et 27 septembre correspondaient aux dernières fenêtres de tir disponibles ce mois-ci. Cela signifie qu’il va encore falloir reporter le lancement à une date ultérieure.

C’est déjà la troisième fois que le grand départ du SLS est repoussé, après un premier report le 29 août et un second le 3 septembre. À chaque fois, le véhicule avait raté ses fenêtres de tir à cause de plusieurs fuites au niveau du circuit de distribution d’hydrogène.

Depuis, les ingénieurs et techniciens travaillent d’arrache-pied pour remettre ce colosse de métal sur pied. La fuite principale qui touchait la colonne d’hydrogène principale a été réparée. La NASA n’a cependant plus communiqué sur l’état de la seconde fuite, repérée au niveau du connecteur qui permet de remplir le réservoir. Aux dernières nouvelles, elle n’était pas encore entièrement réparée, mais elle restait « gérable » d’après l’agence.

Le problème, c’est qu’il s’agissait de la dernière fenêtre exploitable avant un certain temps. Techniquement, elle se termine le 4 octobre prochain ; mais les équipes de la NASA n’auront pas le temps de ressortir le SLS et de procéder à tous les tests nécessaires d’ici là. Les responsables du programme vont donc devoir décider d’une nouvelle date de lancement. À l’heure actuelle, ils n’ont pas encore communiqué à ce sujet.

© NOAA

L’horloge tourne et les enjeux restent énormes

La prochaine période propice démarrera le 17 octobre prochain. À partir de cette date, la NASA disposera de 7 jours (jusqu’au 24 octobre) pour lancer le SLS. Si elle n’y parvient pas, elle devra patienter au moins jusqu’au 28 octobre, car le pas de tir sera déjà occupé par d’autres missions pendant ces 4 jours (voir notre article). Et le cas échéant, il faudra faire vite, car cette fenêtre se refermera le 31 octobre. Et si de nouveaux contretemps surviennent, l’agence devra encore repousser l’échéance jusqu’au 12 novembre prochain.

Quoi qu’il en soit, il n’y a plus vraiment de raison de se précipiter ; le décollage a déjà pris tellement de retard qu’à ce stade, l’unique priorité reste que l’engin fonctionne parfaitement une fois qu’il s’élancera. Les ingénieurs ont donc tout intérêt à prendre leur temps, car l’échec n’est tout simplement plus concevable.

Rappelons que la facture du programme Artemis se chiffre déjà en dizaines de milliards, et que chaque échéance ne cesse d’être repoussée depuis de longues années. Ces casseroles auraient éventuellement pu passer quasiment inaperçues si le SLS s’était élancé du premier coup ; mais elles deviennent de plus en plus évidentes à chaque retard. Autant dire que les responsables du programme auront de sérieux comptes à rendre en cas d’échec critique, et qu’ils auront probablement du mal à dormir sur leurs deux oreilles avant le départ du SLS.

Nous vous donnons donc rendez-vous le mois prochain, voire en novembre pour savoir si leurs efforts seront récompensés… ou si nous nous dirigeons vers la catastrophe industrielle du siècle.

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Source : NASA

1 commentaire
  1. hello guy’s,
    voir le SLS dans le VAB ça fout les boules mais mieux vaut reculer pour mieux sauter!!! quand c’était la saturne V ça envoyait d’enfer mais il y avait plus d’ingénieurs et d’experts aérospace, j’ai aucuns doutes pour la réussite de ce vol !!!! la NASA reste le groupe de scientifiques et autres le plus prestigieux de la planète!!!!!! bon vent au SLS!!!!

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