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Le « quiet firing », réponse des managers au « quiet quitting » des salariés

La sortie de la crise sanitaire, l’essor du télétravail et le retour au bureau (parfois contraint et forcé) modifient en profondeur les pratiques des salariés mais aussi des managers, chacun tirant la couverture à soi.

Les mutations du marché du travail sont à l’œuvre en cette période post-Covid. La « grande démission » (« great resignation ») a vu partir des milliers de salariés en quête d’une vie meilleure loin de l’entreprise. Plus récemment, le phénomène de la « démission silencieuse » (« quiet quitting ») a poussé des employés à ne faire que ce pour quoi ils ont été embauchés, pas moins mais pas plus.

Pousser le salarié à bout

S’il est beaucoup question des salariés et de leurs motivations pour retrouver un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle, les managers aussi s’emparent de ces changements de fond. On parle de « quiet firing », ou « licenciement sans bruit » quand un responsable pousse volontairement un employé vers la porte.

Les managers qui pratiquent ces mises au placard silencieuses ont à leur disposition plusieurs moyens pour venir à bout des salariés récalcitrants. Ils leur donnent des tâches sans intérêt, ou au contraire leur assignent des objectifs intenables. Ils leur refusent des congés, des promotions et des avancements de carrière, ou encore ils empêchent les employés de participer à des projets spéciaux.

Bref, ils mettent tout en œuvre pour pousser les employés à bout : dégoûtés, ces derniers n’auront plus qu’une solution, celle de démissionner. Ces méthodes peuvent être la réponse des managers contre le « quiet quitting », mais elles soulignent aussi l’insécurité des équipes en charge de la bonne gestion des entreprises.

Pour retrouver une ambiance de travail plus saine au bureau, la meilleure recommandation est encore d’être à l’écoute les uns des autres en organisant des rencontres régulières entre les salariés et les managers, et de donner des retours d’information quand c’est possible. Plus facile à dire qu’à faire…

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Source : ZDnet

27 commentaires
  1. Et pourquoi pas la mode du “Quiet ferme ta gueule” ?
    Les effets de modes, memes pro, s’enchainent tellement vite qu’ils ont autant de vertus que des challenges TIKTOK.

    Qaund on sais pas quoi dire , et/ou pas quoi faire on remue la vase pour brouiller les sens …

  2. En télétravail depuis plus de 10 ans, je confirme votre conclusion. Tenir son manager au courant le plus souvent possible, que le déroulement se passe bien, ou que le déroulement soit difficile et prenne plus longtemps. Ne pas hésiter à détailler les soucis rencontrés, à demander de l’aide pour débloquer. Surtout ne jamais mentir car la confiance est nécessaire et c’est la base du travail à distance : la méfiance c’est du temps et de l’énergie perdue et certainement une mauvaise ambiance de travail. Personne n’est toujours au top au travail, il suffit de le dire quand on n’est pas très productif et de faire de son mieux, ça évite au manager de se poser des questions qui n’ont pas lieu d’être. En fait la franchise peut rendre simple et agréable le travail à distance. Il faut se mettre aussi à la place de son manager et imaginer ses besoins, essayer de lui faciliter les choses.

  3. La description du “Quiet firing”, ressemble à s’y méprendre à du harcèlement professionnel.
    Reprocher à un salarié qu’il fasse uniquement sa tâche ? N’est-il pas embauché pour ça ? Un contrat est passé entre l’employeur et l’employé pour une liste de tâche contre des compétences.
    Le “plus”, c’est du bénéfice pour l’entreprise. Si l’entreprise veut bénéficier d’un plus grand engagement, elle doit fournir le salaire ou un environnement de travail irréprochable. Et pas des managers qui rincent les salariés avec les humiliations du quotidien, accompagnées évidemment de la phrase (lorsque quelqu’un par à 17h) : ” Baaah alors, tu prends ton après-midi !?”.

    Les employeurs veulent de l’engagement ? Qu’ils donnent des perceptives d’avenir et s’engagent sur les carrières. Aujourd’hui, c’est pas le plus compétent qui progresse, c’est le plus corporate.

  4. Bonsoir, je me permets d’intervenir dans cette discussion car je fais parti des employés qui font le quiet quitting. Je suis dans l’entreprise depuis 7 années et fidèle au poste, je suis engagé comme ouvrier dans le bâtiment en tant qu’électricien N4p1 coef. 250 et avec un salaire de 13€ brut de l’heure durant les 5 premières années et demi. Alors que durant ce lapse de temps je me suis occupé de faire l’ouvrier et le travail des bureaux en faisant les plans, offre de prix, listing de matériel, estimatif de temps de travail, gestion du matériel (commande/retour), gestion de la clientèle. Mais tout cela de manière non officiel, alors qu’un cadre, responsable, etam, sont payés en moyenne entre 16 et 18 euros de l’heure. Après l’une de mes réunions avec le gérant de l’entreprise, il n’a rien voulu savoir ni aucune proposition pour une amélioration de situation ou changement de poste ou rehaussé du salaire. Je pense, à mon avis, que l’on a pas besoin d’attendre 10ans pour savoir si l’ouvrier qui travail pour l’entreprise est viable, donc c’est simplement que les responsables, gérants et patrons sont dans la majeure parties des cas des trous du cul qui ne pensent toujours qu’à leur gueule et poussent les gens à bout. Et bien je dis que ce qu’il se passe avec le quiet quitting c’est bien fait pour eux et vivement que la situation tourne enfin en la faveur des ouvriers et non toujours pour la poche des riches toujours plus, et les pauvres toujours plus pauvres. Un soulèvement de la France entière est à prévoir, comme mai 68,afin de remettre les pendules à l’heure. Il faut que les gens fassent une révolution, quel avenir va-t-on laisser aux prochaines générations qui vont devoir payer notre retraite (qu’il n’y aura certainement pas, ni pour nous et encore moins pour eux !).

  5. Alors pousser quelqu’un à la démission, juridiquement on appelle ça du harcèlement moral. Je ne vois vraiment pas dans quel univers parallèle c’est défendable.

    Le “quiet quitting” où je ne sais pas quel néologisme, c’est juste de ne pas tout sacrifier à la sacro sainte entreprise. À plus forte raison quand les heures supplémentaires ne sont ni payées ni même reconnues.

  6. Réponse a Marc , si vous en êtes là donnez votre démission et orientez vous vers un métier où vous serez seul maître à bord .
    Mais attention la vie d’entrepreneur n’est plus celle d’un salarié .
    Cordialement .

  7. Autant le salarié qui respecte scrupuleusement les termes de son contrat de travail (pratique qualifiée de “quiet quitting”) est dans son bon droit (n’en déplaise aux exploiteurs), le managers qui va réaliser “une mise au placard” ou autres pratiques vexatoires ou dégradantes peut être trainé devant les tribunaux pour harcèlement moral. A bon entendeur salut pour les cheffaillons caporalistes et autres arriérés…

  8. D’une ça a toujours existé !
    De deux ça s’assimile a du harcèlement.
    Contrairement au quiet firing, le quiet quitting consiste à faire juste son travail sans remontrance particulière envers son supérieur hiérarchique, alors que souvent le quiet firing fait suite à des vrais problèmes personnels entre les personnes.
    Pour l’avoir vu et le voir encore aujourd’hui, je trouve que c’est un manque de professionnalisme béant, ne pas savoir faire la part des choses pour un manager entre les remontrances personnelles et l’intérêt général de l’entreprise, ce devrait être considéré comme une faute lourde.

  9. Exact. En résumé :quiet quitting, c’est légal, le salarié respecte le contrat versus quiet firing où “mise aux placard”et autres pratiques vexatoires caractérisent le délit de harcèlement moral pratiqué par un managers.

  10. C’est genre normal? Quand vous êtes dans une entreprise, les patrons sont tout le temps derrière vous, pareil en télétravail, voir pire parce qu’ils ne vous voient pas.

  11. J appuie sur ce que disent les autres la mise au placard c’est interdit et ça a même été jugé avec de la prison (affaire France telecom) dans les cas les plus grave.
    Si ça ne va pas on vire et c’est tout (en payant le du) c’est vraiment un mal français de ne jamais vouloir virer les gens si ça ne va pas.

  12. faire croire que quiet firing est une réponse au quiet quitting c’est vraiment n’importe quoi, votre article est totalement bancal. la mise au placard est là depuis très longtemps c’est pas une nouveauté et votre conclusion digne de l’île aux enfants est une vaste blague. Restez dans l’univers high tech / geek / pop culture.

  13. Bonjour,
    22 ans de boîte et on vous dit que vous n’avez pas les compétences. Votre N+1 veut vous faire endosser ses erreurs envers le PDG du faite de son incompétence.
    Il pousse tous les anciens à bout. Il dit qu’il va tous nous virés et on ne peut rien faire.
    Les organismes ne bougent pas.
    Dans quel monde du travail on vit?
    Ok, si on ne faisaient pas notre travail mais ce n’est pas le cas.

  14. Alors le Quiet Firing est en effet illégal, ça s’appelle du Harcèlement Moral, c’est punis par la loi.

    J’en ai fait les frais, j’ai poursuivi l’entreprise aux Prud’hommes et j’ai touché un gros pactole + humiliation du patron qui n’était que Jouissif, j’étais tellement motivé pour plaider que mon avocat n’a pas eu besoin de parler !!
    Du coup l’affaire a été résolu en conciliation puisqu’il a uriné dans son pantalon !
    Une image que je ne suis pas près d’oublier, qui m’a procuré la plus grande satisfaction !

    Pour y parvenir je me suis préparé silencieusement, alors bien sûr il faut avoir la force morale de tout subir en même temps :
    J’ai tout noté ce qu’il se passait chaque jour, chaque heure en détail sur un dossier pour ne rien laisser au hasard, quand je me suis rendu au Tribunal j’avais un énorme dossier car ça a duré des mois, il fallait réunir des preuves.

    L’affaire aurait pu faire plus de bruits si les autres victimes m’avaient accompagnées, il aurait pu le payer beaucoup plus cher encore ! Mais non j’ai tout fait tout seul avec l’aide de la CGT.

  15. Un salarié qui fait uniquement ses tâches de son contrat de travail risque d’avoir uniquement le salaire défini dans son contrat. La négociation de salaire va se faire dans le sens : ok je vous augmente mais vous faites quoi en plus en retour ? On risque de finir avec un tarif par tâche supplémentaire.

  16. Effectivement encore une façon de ne pas nommer les choses pour les rendre acceptables. Je rejoins les avis précédents, ça s’appelle du harcèlement moral et malheureusement quand c’est insidieux cela fait également beaucoup de ravages et laisse des séquelles durables chez les victimes qui perdent leur confiance en eux ou dans le monde du travail. Voire les deux.

  17. Un contrat est un contrat. Il engage certes l’employé mais aussi l’employeur. Les comparaisons de cet article sont fallacieuses ! En effet, si je résume, en réponse à un employé qui ne fait que ce qui est prévu à son contrat, l’employeur ou des cadres peuvent se permettre des attitudes répréhensibles ! Le harcèlement, même s’il est dur à prouver, est condamnable.
    Cependant, et ça les employeurs le savent, c’est un vrai parcours du combattant pour l’employé. Dans mon cas, entre la conciliation, les prud’hommes, l’appel et la cassation, pas moins de 6 ans pendant lesquels vous pouvez vous retrouver sans revenus ou presque !

  18. Et pourquoi pas le quiet placage cathédrale suivi d’un cassage de dent en règle au domicile du manager vu qu ses enculées sont des vrais petits nazis sans fois ni loi quitte a se faire dégager autant qui se rappelle que la force ouvrière a plus de poigne qu’un gratte papier

  19. La meilleure recommandation est de se syndiquer. Ainsi Altran Technologies a été condamnée à payer plusieurs millions d’euros pour le travail non rémunéré que ses managers imposaient aux salariés.

  20. “Quiet firing” ??? Pff, juste un autre mot pour parler de harcèlent au travail… On avait déjà “mobbing” (déjà emprunté de l’anglais) pour dire la même chose.
    Pourtant les statistiques sont clairs: les entreprises qui se préoccupent de la santé au travail ont de meilleures résultats que celles qui maltraitent leurs employés.
    Le harcèlement n’est jamais une solution… Les managers qui en sont friands devraient plutôt faire appel à des professionnels de la santé au travail (genre Ismat-Consulting en Suisse romande, mais je suis sûr qu’il existe le même genre d’entreprise en France !)

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