En France, et désormais dans plusieurs pays d’Europe, Doctolib a révolutionné la prise de rendez-vous médicaux. L’application française s’est rapidement imposée dans nos habitudes de santé, et s’est même révélée d’utilité publique pendant la pandémie de covid-19. Problème : si l’entreprise fonctionne main dans la main avec les services publics, elle reste une entité privée, dont l’objectif principal est de fructifier.
Depuis quelques années, la licorne médicale inquiète au sujet de son traitement des données. Entre le chiffrage incomplet des données de santé, l’enquête ouverte après la découverte de deux faux médecins montpelliérains sur la plateforme, et la récente polémique autour des médecines alternatives, suite aux prises de position très critiquées de deux naturopathes, la plateforme a subi plusieurs coups durs ces derniers mois.
L’entreprise a bien tenté de faire le ménage. Mais elle continue de référencer, en plus des médecins, sages-femmes et autres spécialistes dont les diplômes sont reconnus par l’État, des sophrologues, des hypnothérapeutes ou encore des naturopathes. S’ils ne représentent que 3% des praticiens inscrits, leur activité n’est pas réglementée. Doctolib soutient pourtant rester particulièrement vigilant sur la sélection des professionnels inscrits sur sa plateforme.
Il semble donc urgent de réguler la plateforme, rappelle Frédéric Bizard, président de l’Institut Santé et économiste attaché à l’ESCP à nos confrères de 20 minutes. Non seulement l’entreprise possède un monopole quasiment hégémonique sur l’Europe, mais en plus elle nécessite un profond investissement de l’État. Aujourd’hui, ni le gouvernement ni l’Ordre des médecins n’intervient sur la plateforme, il serait pourtant utopique de penser qu’elle est capable de s’autoréguler, avance l’économiste.
Interdire Doctolib semble impossible, aussi bien sur le plan légal que sur le plan pratique : l’application a facilité la vie de millions de patients pendant la pandémie. Maintenant que la situation sanitaire a retrouvé un semblant de normalité, la plateforme est largement entrée dans nos habitudes, en facilitant la prise de rendez-vous et en luttant contre les déserts médicaux. Il semble donc plus urgent de réguler un secteur encore balbutiant que de l’interdire formellement. D’autant plus que si la licorne est pour le moment seul maître à bord, Google commence lui aussi à s’en mêler.
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Ben je dirais qu’on subit là les effets du boomerang en retour qu’on prend dans la gueule …
après une crise sanitaire organisée on va nous en faire subir une autre énergétique, mais elle va être plus dure à faire passer
Poutine ferme le robinet du Gaz … Macron ferme l’interrupteur des centrales nucléaire … mais elles sont là en parfait état de marche, il suffit d’appuyer sur le bouton
Doctolib à la solde des Labos … qu’on ferme çà, ne me dérange absolument pas !!!
Personne ne veut l’interdire ; la question est (volontairement ?) mal posée et putaclic.
Par contre Doctolib n’a aucune obligation de respecter les règles éthiques médicales et c’est en cela qu’il rentre en conflit avec certains professionnels de santé.
On pourrait aussi s’interroger sur le fait que c’est une société qui a comme ADN (et je le cite)
– ne pas avoir de limite
– passer par la fenêtre quand la porte est fermée
Ce sont des pratiques discutables et qui peuvent susciter l’inquiétude non ?