Lors d’un vol en avion, il peut arriver de rencontrer une zone de turbulence. Plus ou moins violentes, ces dernières sont assez impressionnantes pour les voyageurs. Elles surviennent en général quand les appareils en l’air traversent des zones dites de « cisaillement des vents ». Avec des flux d’air ascendants et d’autres descendants, l’avion fait le yo-yo.
Selon une récente étude faite par CNN auprès des passagers, ce serait près de 65 000 avions qui, tous les ans, subissent des turbulences. Mais en plus de ces appareils « secoués », l’étude explique que 5000 autres avions sont eux victimes de turbulences « plus sévères ». Des résultats qui n’étonnent pas Paul Williams, professeur à l’Université de Reading (Royaume-Uni) et spécialiste de la question.
Des turbulences plus sévères à venir
Il explique dans sa dernière étude que les turbulences les plus sévères vont être amenées à doubler voir tripler dans les prochaines décennies. Un phénomène qui s’explique par l’arrivée de « turbulence en ciel clair ». Imprévisibles, elles surviennent à cause de « trou d’air » et font chuter rapidement l’appareil. Selon le conseil américain de la sécurité des transports (NTSB), elles sont responsables de 28 % des accidents d’avion survenus entre 2009 et 2018.
Un chiffre effrayant, mais Paul Williams se veut rassurant. Il assure que voyager en avion ne va pas devenir plus dangereux et que ces turbulences, bien qu’imprévisibles par nature, ne sont pas un si grand danger. Il explique que les normes de construction actuelles des avions de ligne réduisent drastiquement les risques.
30 minutes des turbulences pour un vol transatlantique
Selon son étude, les turbulences seront plus fréquentes et plus longues. À titre d’exemple, le chercheur met en exergue un vol Londres-New York. Une traversée transatlantique classique de la sorte devrait subir une dizaine de minutes de turbulences dans un vol classique. Le scientifique assure que dans 20 ou 30 ces turbulences seront plus violentes et elles dureront le double de temps.
Un problème pris très au sérieux par l’ensemble du monde aéronautique. Présidente de l’association Flight Attendants, Sara Nelson explique que de nouvelles dispositions vont être prises pour éviter les accidents à l’intérieur de l’appareil durant une période de turbulences. Ainsi il sera bientôt impossible pour un parent de voyager avec un enfant de moins de deux ans sur ses genoux. Une procédure déjà mise en place par de nombreuses compagnies aériennes à travers le monde.
Dans son rapport sur le sujet, la NTSB explique également que les turbulences devront être mieux « répertoriées et suivies dans le temps » afin de faciliter le trajet des avions entre ces zones.
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