Le James Webb Space Telescope a encore frappé ! Une équipe internationale d’astronomes revient aujourd’hui avec des images sensationnelles de la Nébuleuse d’Orion. Une nouvelle contribution qui montre encore une fois les performances de ce bijou d’ingénierie à 10 milliards de dollars.
C’est la toute première fois que le JWST s’intéresse à cette nébuleuse, et les spécialistes se frottent déjà les mains. Il s’agit en effet d’un des objets d’étude préférés des astronomes, et pour cause : c’est une pouponnière stellaire de première catégorie qui se démarque par sa proximité avec le système solaire et son activité exceptionnelle.
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Une pouponnière stellaire comme le JWST en raffole
Ces zones sont particulièrement intéressantes pour les spécialistes. Elles regorgent en effet d’indices sur certaines thématiques centrales de l’astrophysique. Étudier ces nurseries stellaires, c’est la promesse de faire de grandes découvertes sur les conditions et les mécanismes qui régissent la formation des étoiles, et par extension la dynamique globale du cosmos.
Le problème, c’est que ces zones sont très difficiles à observer. Elles sont régulièrement masquées par les immenses nuages de poussière et de gaz qui servent de matière première à la formation des astres. Pour des télescopes d’ancienne génération comme Hubble, il est donc quasiment impossible de jeter un œil dans la partie la plus intéressante, à savoir le cœur de la pouponnière.
Mais ces obstacles, les yeux infrarouges du Webb n’en ont que faire. Depuis son entrée en fonction, les chercheurs se sont donc empressés de braquer son objectif sur les pouponnières les plus remarquables. On peut par exemple citer Carina Nebula dont le Webb a dévoilé une superbe image le jour de son inauguration officielle. Tout récemment, il a aussi plongé au cœur de la Nébuleuse de la Tarentule.
Cette fois, il s’est aventuré du côté de la constellation d’Orion, à 1350 années-lumière de la Terre. L’occasion de redécouvrir la nébuleuse du même nom sous un nouveau jour. Les astronomes peuvent enfin découvrir ce qui se cache au cœur de cette structure.
Une curiosité astronomique majeure désormais mise à nu
On y distingue de grands filaments de matière plutôt denses, un peu comme ceux qui ont été décrits dernièrement dans la nébuleuse de la Tarentule. Ils sont suspectés d’être des sortes de catalyseurs qui alimentent la formation et la croissance des étoiles à proximité.
C’est aussi une occasion de redécouvrir l’un des objets les plus intéressants de toute la constellation : l’amas du Trapèze. D’après le CNRS, celui-ci émet « un rayonnement ultraviolet intense, capable de façonner les nuages de poussière et de gaz. Comprendre commence phénomène influence l’environnement est une question clé pour étudier la formation des systèmes stellaires comme notre propre Système solaire », expliquent les astronomes.
Désormais, l’équipe de recherche va travailler d’arrache-pied pour extraire toutes les informations possibles des données récoltées par le JWST. Ils espèrent ainsi parvenir à de nouvelles découvertes sur les premières phases de la formation des systèmes stellaires et planétaires.
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