La NASA a annoncé que ses ingénieurs avaient remplacé deux des joints défaillants qui avaient conduit à des fuites d’hydrogène sur le Space Launch System, le lanceur de la NASA qui devait décoller le 29 août dernier pour la première des trois missions du programme Artemis.
Le lancement a déjà été reporté à deux reprises. A chaque fois, la cause était un dysfonctionnements repéré au niveau d’un conduit d’hydrogène. Au fil de ses investigations, l’agence a fini par remonter jusqu’à la source du problème, à savoir deux joints circulaires qui n’étaient pas parfaitement hermétiques.
La NASA n’a pas précisé s’il s’agissait d’un problème d’assemblage, ou si les pièces avaient été endommagées à un autre moment. Aujourd’hui, elle a cependant annoncé que ces deux éléments avaient pu être remplacés sans souci le 9 septembre dernier. En théorie, les fuites devraient donc enfin être colmatées.
Un nouveau test de remplissage le 17 septembre
Désormais, il va falloir s’assurer que ces interventions ont bien permis de colmater les fuites. La NASA va procéder à un nouveau test de remplissage de son énorme fusée de 98 mètres de haut, capable d’embarquer plus de 3 millions de litres d’hydrogène et d’oxygène liquide. Cette démonstration permettra aux ingénieurs de vérifier l’intégrité des joints neufs dans des conditions quasiment identiques à celles du lancement.
Cet essai est prévu le 17 septembre prochain. Si le SLS franchit cette étape, les équipes techniques pourront enfin s’attaquer à un test que les fuites ont rendu impossible jusqu’à présent. L’objectif sera de refroidir les moteurs de l’engin à une température avoisinant les -250 °C. Cela permettra de conditionner la structure pour préparer l’arrivée du carburant, lui aussi conservé à une température extrêmement basse.
Si ces tests se passent comme prévu, les ingénieurs pourront enfin cocher cette case très importante de leur feuille de route. Mais ils ne seront pas au bout de leurs peines pour autant.
L’US Space Force doit encore délibérer
Aux dernières nouvelles, l’agence était toujours dans l’attente d’une réponse de l’US Space Force (USSF). La NASA lui a adressé une demande d’extension de la certification du Flight Termination System (FTS). C’est un système d’urgence qui doit pulvériser l’engin en l’air en cas d’accident catastrophique. L’objectif est d’éviter qu’il ne provoque de gros dégâts en s’écrasant sur Terre.
Il doit être testé régulièrement (tous les 25 jours), sans quoi le véhicule n’a tout simplement pas l’autorisation de décoller. Or, cette certification arrive bientôt à échéance. Et il se trouve que la procédure de test est assez longue; si elle devait s’y astreindre une nouvelle fois, la NASA serait forcée de sacrifier plusieurs fenêtres de tir intéressantes. L’agence reste par conséquent suspendue au verdict de l’USSF. Il sera déterminant au moment de choisir la prochaine date de lancement.
Nous vous donnons donc rendez-vous le 17 septembre pour vérifier si la tuyauterie du SLS sera enfin étanche. D’ici-là, la NASA en saura peut-être plus quant à l’extension de la certification du FTS. Si toutes les étoiles s’alignent, l’agence pourra envisager un lancement le 23 ou le 27 septembre prochain, comme ses responsables l’ont suggéré récemment. Dans le cas contraire, il faudra patienter jusqu’en octobre pour voir le SLS s’élancer vers la Lune.
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