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Des hackers ukrainiens font sauter une base russe en draguant les soldats ennemis sur Facebook

Des hackers ukrainiens sont parvenus à attaquer une base russe en draguant des soldats via les réseaux sociaux. Le tout grâce à Elon Musk.

La guerre russo-ukrainienne se joue sur tous les fronts, même là où personne ne l’attend. Après avoir piraté les services de taxis, c’est à Facebook que s’attaquent les hackers. Une armée de cybercombattants a monté un redoutable système de faux profils de femmes sur le réseau social de Mark Zuckerberg. Des “brouteurs” aux objectifs bien définis : séduire des soldats russes, afin de leur extorquer des informations sensibles sur leurs positions et leurs opérations à venir.

Selon une enquête du Financial Times, l’opération sobrement baptisée “HackYourMom” aurait été menée par le pirate Nikita Knysh, et impliquerait plus d’une trentaine de soldats pro-Ukraine. Installés à Kharkiv, puis dans l’ouest du pays, les attaques ciblaient tout particulièrement la base militaire russe de Melitopol, dans une zone occupée par les troupes soviétiques.

En utilisant des profils de très belles femmes, les hackers sont parvenus à entrer en contact avec des militaires russes via Facebook. Après une première phase de séduction, plusieurs photos ont ensuite été échangées, certaines contenant des informations de géolocalisation et des indices sur la position des troupes de Vladimir Poutine. Grâce à l’opération, le groupe de Nikita Knysh a finalement été en mesure de déterminer précisément la position de la base de Melitopol, et de lancer une attaque armée sur place.

Elon Musk donne un coup de main

La réussite de cette étonnante opération n’est pourtant pas due qu’aux actions des cybersoldats. Pour se connecter à Internet, l’équipe de HackYourMom a d’abord dû passer par le réseau Starlink du milliardaire Elon Musk. Pour l’occasion, c’est l’homme d’affaires ukrainien Vsevolod Kozhemyako qui s’est procuré l’un des satellites de la flotte avant de l’offrir à Nikita Knysh. Pour rappel, le groupe n’en est pas à son premier coup d’essai. Plusieurs milliers de caméras de surveillance auraient aussi été piratées, notamment en Biélorussie, pays allié du Kremlin. Du côté des Anonymous, l’intrusion dans une télévision russe nationale avait permis la diffusion d’images interdites sur le territoire de Vladimir Poutine.

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