Chacun sa vision du progrès. L’État islamique refuse toujours de considérer la femme comme l’égal de l’homme, mais vient de plonger la tête la première dans les NFT. Selon les informations du Washington Post, c’est une carte numérique faisant l’apologie d’une attaque talibane qui est devenue le tout premier jeton non fongible de l’histoire de l’État islamique. Selon plusieurs anciens hauts responsables du renseignement américain, le NFT en question aurait été créé par un sympathisant, mais signe l’arrivée inquiétante de Daech dans l’ère du numérique.
Daesh mise sur les crypto
Avec cette première incursion dans l’univers crypto, l’État islamique signe une percée majeure dans le monde de la cryptomonnaie. Déjà accusées depuis quelques années de participer au financement des groupes terroristes, les monnaies non fiduciaires pourraient constituer un levier financier de taille pour Daech. L’organisation pourrait ainsi utiliser les crypto-devises pour contourner les interdictions et les sanctions occidentales. La vente de NFT pourrait constituer une nouvelle manne d’investissement pour leurs futures actions.
Visible sur au moins une plateforme de tokens non fongibles, le NFT IS-NEWS #01 porte l’emblème de l’État islamique. Pour le moment, le projet semble être un essai expérimental, mais pourrait déboucher sur une commercialisation à plus grande échelle. Problème, les transactions sur les blockchains sont généralement compliquées à tracer, ce qui empêcherait sans doute leur censure. D’autant plus qu’avec une résonance au-delà des frontières locales, ce type de jetons numériques pourrait aussi largement faciliter les transferts d’argent entre Daech et ses sympathisants, peu importe leur pays de résidence.
Ce n’est pas la première fois que l’État islamique mise sur le web pour diffuser ses messages. Rappelons que les réseaux sociaux constituent déjà un important vecteur de recrutement chez les groupes terroristes, notamment chez les jeunes en situation d’isolement.
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