Après un premier report le 29 août dernier, la NASA a une nouvelle fois été forcée d’annuler un lancement de la mission Artemis 1, samedi 3 septembre. L’agence a décidé de ne pas programmer de nouvelle tentative pour cette semaine, et il va donc falloir prendre son mal en patience avant de voir le SLS et sa capsule Orion s’élancer vers la Lune.
Le problème venait d’une fuite d’hydrogène liquide dans un connecteur entre le Space Launch System — l’immense fusée spécialement conçue pour les missions Artemis — et le pas de tir 39B du Kennedy Space Center où il repose. Ce dysfonctionnement avait déjà été mentionné lors du premier report. La NASA est toujours en train d’essayer de déterminer la cause exacte de cette fuite.
« La mission Artemis I en direction de la Lune a été reportée », explique l’agence sur Twitter. « Les équipes ont tenté de résoudre un problème lié à une fuite dans le matériel de transfert du carburant, mais elles n’y sont pas parvenues ».
https://twitter.com/NASA/status/1566083321502830594?s=20&t=y_ceO5PwEZa_sMuciIM5uw
Un retour au bercail synonyme de long délai
L’agence a donc pris la décision de faire l’impasse sur la dernière fenêtre de lancement de cette période, dans la nuit du 5 au 6 septembre. C’est en partie à cause de la péremption du Flight Termination System (FTS). Il s’agit d’un ensemble d’explosifs puissants dont l’objectif est de pulvériser entièrement le véhicule en cas d’accident catastrophique ; un dernier recours pour permet d’éviter que ce monstre de métal de 100 mètres de haut ne fasse trop de dégâts en tombant.
Or, ces explosifs font l’objet d’une procédure de certification très stricte ; ils doivent impérativement être retestés après 25 jours. Le problème, c’est que cette date butoir va être dépassée pendant le black-out. Les opérateurs n’ayant pas obtenu d’extension de cette certification, la NASA devra donc prendre le temps de tester ces explosifs une nouvelle fois.
Entre-temps, le SLS a repris sa place au centre du Vehicle Assembly Building, l’immense hangar où les techniciens tâchent en ce moment de le réparer. Et ce retour au bercail signifie qu’il va falloir patienter de longues semaines avant de relancer la procédure.
En effet, l’institution s’apprête à traverser une période dite de « blackout » ; elle ne disposera d’aucune fenêtre de tir exploitable pour faire partir son engin vers la Lune avant le 16 septembre prochain. A partir de cette date, elle aura quelques opportunités réparties sur quelques jours pour procéder à une nouvelle tentative. Mais en l’état, les responsables de l’agence semblent peu confiants ; d’après l’administrateur en chef Bill Nelson, il y a peu de chances que le SLS décolle à cette date.
La NASA semble plutôt miser sur un lancement le mois prochain. Elle disposera en effet de plusieurs fenêtres de tir le 1er octobre. Si le SLS n’est pas encore prêt à ce moment, 11 autres opportunités se présenteront les 24, 25, 26 et 28 octobre. Et en cas de nouveau pépin, il faudra ensuite patienter jusqu’au 20 novembre.
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