En plus d’avoir frôlé un rachat par Elon Musk, Twitter a eu une année 2022 chargée. Le réseau social avait en effet annoncé au printemps dernier son projet d’investir (discrètement) dans les contenus pour adultes. La nouvelle était passée sensiblement inaperçue, mais elle consistait à proposer des contenus NSFW en échange d’un abonnement mensuel. L’idée n’est pas nouvelle, puisqu’elle s’inspire directement du modèle économique de la plateforme OnlyFans.
Si le projet de Twitter de créer une plateforme pour adulte avait été approuvé, l’entreprise à l’oiseau bleu aurait sans doute récolté un joli pactole supplémentaire. Finalement, ce clone d’OnlyFans ne verra jamais le jour, rapporte le site de The Verge. Pas de considérations purement financières à y voir : l’ajout de contenu NSFW sur le réseau social aurait certes pu priver Twitter de certains annonceurs, mais les pertes auraient sans doute été largement compensées par les revenus générés par les abonnements payants. Rappelons que cette année, OnlyFans prévoit des revenus à plus de 2,5 milliards de dollars.
Pourquoi Twitter abandonne son projet de plateforme pour adultes ?
La raison de cet abandon est plus pragmatique pour Twitter : en développant sa propre plateforme pour adulte, le réseau social n’était pas sûr de pouvoir différencier les contenus pornographiques légaux (mettant en scène des adultes consentants) des contenus pédopornographiques ou choquants. Une équipe externe réunie en avril dernier a ainsi estimé que l’entreprise, déjà pointée du doigt pour son incapacité à évaluer son nombre de bots, manquait d’outils pour vérifier précisément l’âge de ses utilisateurs, autant du côté des créateurs et créatrices de contenu, que des abonnés potentiels à des contenus pornographiques.
Après avoir repoussé le projet suite à l’annonce d’un possible rachat par Elon Musk, Twitter a finalement abandonné son idée de créer une plateforme pour adultes. Un aveu de faiblesse plutôt responsable de la part du réseau social, qui assure pratiquer la “tolérance zéro” concernant l’exploitation sexuelle des enfants. Dans les faits, plusieurs outils internes ont déjà été déployés pour endiguer le phénomène, mais si l’entreprise semble bien au courant du problème, elle ne parvient pas à faire grand-chose pour le résoudre.
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