La facture risque d’être un peu moins salée chez Netflix. Alors que la firme augmente régulièrement le prix de ses abonnements, au grand dam de ses utilisateurs, l’arrivée de la formule supportée par la publicité tombe à point nommé. Alors qu’elle était encore très mystérieuse, Bloomberg apporte une information capitale sur la formule qui doit être lancée au début de l’année prochaine un peu partout dans le monde.
Le média américain lève enfin le voile sur le prix de cette offre supportée par la publicité. Pour rappel, Netflix n’est pas la seule plateforme à miser sur la publicité pour arrondir ses fins de mois. Disney+ va aussi intégrer une offre du genre, sauf qu’elle ne sera pas synonyme de réduction de prix. Cette dernière adoptera le prix actuel, alors qu’il faudra débourser deux euros de plus pour s’affranchir des pages de réclames.
On pouvait redouter que le N rouge adopte la même stratégie, ça ne sera pas le cas selon Bloomberg. L’abonnement à prix réduit sera affiché à 7 dollars contre 9 dollars par mois pour l’offre actuelle. Le plus populaire, proposé à 15,50 dollars par mois, ne devrait quant à lui pas changer de tarif.
L’arrivée de la publicité n’implique pas une réduction de toutes les offres, il faudra se contenter de fonctionnalités limitées. On ne sait pas par exemple combien d’écrans seront proposés, ni même s’il sera possible de profiter de la 4K. Comme le note Bloomberg : “Le pionner de la télévision en streaming se prépare à introduire la publicité pour la première fois, il essaie de trouver un équilibre délicat entre atteindre un consommateur plus soucieux des coûts tout en offrant une expérience agréable.”
Des interruptions à répétition ?
Les observateurs de Netflix commencent à définir les contours de cette offre. Il faudra visiblement composer avec 4 minutes de publicité par heure. C’est bien moins que la concurrence selon des sources proches du dossier. Ces vidéos seront diffusées avant un programme, et pendant pour ceux qui durent plus d’une heure. Notons que Netflix va supprimer la possibilité d’avancer dans la lecture pour les éviter, plutôt logique.
La firme va s’associer à Microsoft pour intégrer ces pages de réclames. Les deux entreprises planchent déjà sur les différents outils qui permettront à la plateforme d’attirer les annonceurs. Cet abonnement pourrait permettre à Netflix de générer plus de 8,5 milliards de dollars d’ici à 2027 selon les analystes de Ampere Analytics.
Enfin, toujours selon Bloomberg, la plateforme ne devrait pas miser sur la publicité ciblée. La plupart des utilisateurs devraient ainsi voir les mêmes annonces selon leur pays de résidence. La firme veut aussi s’assurer que les utilisateurs ne verront pas les mêmes publicités encore et encore.
En France ?
Pour l’heure, l’offre n’a pas été officiellement présentée en France. Il faut néanmoins s’attendre à ce qu’elle soit introduite au cours des prochains mois. Le déploiement en Amérique du Nord servira sans doute à évaluer la popularité d’une telle offre auprès du public. On peut imaginer qu’il sera aussi proposé à deux euros de moins que la formule de base, qui s’élève à 8,99 euros par mois pour 1 écran et une qualité SD (480p). Une formule à 6,99 lui permettrait de s’aligner sur la concurrence qui pratique des prix plus agressifs, avec des options plus nombreuses et pas de limitation d’écran ou de qualité.
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