En un seul épisode, la série House of the Dragon a réussi à prouver qu’elle était la digne héritière de sa grande sœur. Monde fantastique, politique mais aussi violent, l’univers de Westeros presque 200 ans avant la naissance de Daenerys Targaryen n’a rien à envier à celui que l’on connaissait déjà. Après tout, les créateurs de la série avaient promis qu’ils ne se “gêneraient pas” pour continuer à mettre en avant des scènes brutes par leur réalisme frappant.
Dès le départ, les showrunners comptaient retranscrire la réalité des violences infligées aux époques médiévales, notamment les violences faites aux femmes. Ils expliquaient alors :
“On ne peut pas ignorer les violences que les hommes faisaient subir aux femmes à cette période. Ce ne devrait pas être minimisé ni glorifié.“
Le ton était donné, et le premier épisode n’a pas manqué de rentrer dans le vif du sujet. Et pourtant, malgré une scène particulièrement violente aussi bien mentalement que physiquement, certaines femmes de l’équipe de tournage ainsi que des proches des showrunners auraient souhaité en voir plus.
Faire face à la réalité
Si vous avez vu le premier épisode de la série, vous avez probablement déjà compris qu’il est ici question de l’accouchement de la reine Aemma. Cette scène d’une violence sans nom a marqué plus d’un téléspectateur, à juste titre d’ailleurs. Souhaitant s’assurer une descendance, le roi Viserys force une césarienne ne pouvant qu’entrainer la mort de sa femme. Torture physique, douleur et manque de consentement font de cette mise en scène l’un des moments les plus forts de la franchise Game of Thrones. La création de ce moment était délicate et les showrunners ont alors souhaité consulter des femmes de leur entourage.
Leur objectif était de montrer la réalité des femmes dans un monde médiéval tout en restant respectueux. Mais dans cet exercice, ils souhaitaient éviter de créer quelque chose “d’excessif” qui pourrait passer pour une “glorification” de la mort du personnage. À leur surprise générale, les femmes “étaient toutes d’accord” qu’il aurait fallu rendre la scène encore plus violente par souci de réalisme. Miguel Sapochnik, l’un des showrunners partage le déroulement de ces réactions inattendues :
“Nous avons fait le choix de montrer cette scène au plus de femmes possible tout en demandant : est-ce trop violent pour vous ? La réponse était un non unanime. Souvent la réponse était même : ce devrait être pire.“
Un débat malheureusement actuel
Cette scène macabre prend d’autant plus d’importance dans le contexte américain en 2022. Après l’interdiction du droit à l’avortement dans certains États, Sapochnik tient à mesurer le poids de cet accouchement violent :
“Nous ne pouvons pas ignorer ce qu’il se passe dans cette scène, car c’est un point qui déclenche de vives émotions et réactions chez les femmes : le principe du choix. La reine n’a pas le choix. Elle est assassinée par son mari. Et c’est une réelle indication de l’état du monde dans lequel on vit.“
Les équipes ont donc fait de leur mieux pour créer un univers réaliste et tous les maux qui vont avec. La misogynie et les violences représentées ont pour but de porter un message important dans le respect des minorités représentées. Une chose est sûre, le premier épisode a mis la barre très haute sur tous les points et il faut espérer que ce niveau de qualité et de respect restera la même pour le reste de la saison.
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“On ne peut pas ignorer les violences qui étaient que les hommes faisaient subir aux femmes à cette période. Ce ne devrait pas être minimisé ni glorifié.“ Bizarre que elle est cette phrase
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