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Google Flights : le nouvel algorithme ne calcule pas toutes les pollutions

Google Flights permet de se faire une idée de la pollution des avions, mais la méthode de calcul est critiquée.

À l’automne dernier, Google a lancé une nouvelle fonctionnalité au sein de son service Google Flights. Ce dernier devait permettre de mesurer le niveau d’émission de gaz à effet de serre d’un vol précis. Un outil très utile pour prendre conscience de la pollution causée par le monde aérien. Félicité par de nombreuses associations écologistes, Google a malgré tout apporté une toute petite modification le mois dernier à son service, mais cela a tout changé.

Selon GreenPeace UK, ce changement dans le calcul des émissions de gaz à effet de serre permet de rendre le monde aérien bien moins polluant qu’il ne l’est dans la réalité. Pour bien comprendre ce changement de vision de la part des mouvements écologistes vis-à-vis de l’outil Google Flights, il faut d’abord cerner ce qui a évolué.

Une mise à jour qui redonne du crédit aux avions

Comme l’explique la firme de Menlo Park dans un post sur Github, Google a décidé, après avoir longuement échangé avec des “partenaires industriels et universitaires” spécialistes de la question, de supprimer la prise en compte des émissions de gaz à effet de serre qui ne seraient pas du dioxyde de carbone.

En d’autres termes, au lieu de prendre en compte l’ensemble des émissions faites durant le vol d’un avion, Google ne se concentre plus que sur le carburant brûlé qui va devenir du CO2. Bien que le dioxyde de carbone représente la grande majorité des gaz à effet de serre dans le monde de l’aviation, le fait que Google ait décidé de ne plus prendre en compte les CO2E (équivalent CO2) est assez intrigant.

La grande oubliée dans toute cette affaire c’est la traînée de l’avion. Ces lignes blanches qui suivent l’appareil sont en réalité de la vapeur d’eau, qui vient former des nuages pendant quelques heures après le passage de l’avion. Si leur effet est sur le court terme uniquement, le trafic aérien étant tellement dense, ce facteur a un impact notable sur le réchauffement climatique.

Un nouvel algorithme à venir ?

En France ce sont pas moins de 300 000 avions qui ont décollé ou atterri au cours du mois de juillet dernier (selon des chiffres du ministère de l’Écologie). Si cette question de la prise en compte de la traînée est donc essentielle, Google apporte déjà un élément de réponse.

La firme assure en effet que cette donnée va être traitée à l’avenir, mais qu’il est pour le moment “délicat” de savoir comment prendre ce chiffre en compte. En effet, la traînée d’un avion dépend de beaucoup de facteurs, dont certains inconnus par Google. La société explique donc qu’elle essaye de développer un algorithme spécial uniquement pour calculer l’impact de la traînée d’un avion. En attendant, cette donnée n’est pas prise en compte dans Google Flights. 

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