Google ne va plus répondre à vos questions bêtes

Il n’y pas de questions bêtes, sauf pour Google. Depuis près de deux décennies, le moteur de recherche d’Alphabet facilite la vie de nombreux curieux. Les internautes en quête de savoir peuvent avoir la réponse à toutes leurs questions en quelques clics. Toutes ? Pas vraiment. Selon The Daily Mail, l’entreprise va devenir plus sélective. Le média anglais a repéré une mise à jour qui devrait un peu changer la donne lors de vos prochaines recherches.

Pas de panique, vous pourrez encore connaître la date de libération de la France ou ce que veut dire le mot “Boomer”. En revanche, l’outil extrait en vedette va s’offrir une refonte. Il s’agit d’un encart qui apparaît lorsque vous tapez l’objet de votre recherche (voir ci-dessous). Il permet d’afficher une réponse rapide et claire. Sauf qu’il n’est pas infaillible et a affiché à plusieurs reprises des inepties. En plus de manquer de précision, il participait grandement au partage de fausses informations ou de certaines approximations. C’était particulièrement le cas lorsque la question de l’internaute était absurde.

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Désormais, Google va avertir les internautes quant les mots clés utilisés font apparaître des résultats controversés. Concrètement, la firme mettra en garde ses utilisateurs et indiquera par exemple que les sources sont peu fiables ou pas très à propos. Elle les invitera aussi à vérifier en croisant les sources et les articles. Sur son blog, Google cite l’exemple de la question : “Comment entrer en contact avec les Illuminati ?” On peut lire l’avertissement qui devrait s’inviter sur la page au cours des prochains mois.

Il y est indiqué : “Il semblerait qu’il existe peu de bons résultats à ce sujet. Les résultats ci-dessous correspondent à vos mots clés, mais certains ne semblent pas fiables. Vérifiez la source (sont-ils légitimes sur ces sujets ?) ou essayez de changer les termes de la recherche (des mots moins spécifiques peuvent permettre d’obtenir de meilleurs résultats).” 

Google devrait aussi avoir moins recours à ses extraits en vedette après la mise à jour. La firme annonce d’ailleurs avoir réduit leur déclenchement de 40 %.“Nous avons formé nos systèmes pour mieux détecter ces types de fausses prémisses, qui ne sont pas très courantes, mais il y a des cas où il n’est pas utile d’afficher en extrait en vedette.”

Lutter contre les fake news

La pandémie aura largement éveillé les consciences quant à la désinformation. Pourtant, il y a encore quelques gestes à adopter pour s’en prémunir. Google espère que sa mise à jour participera à rendre l’accès à l’information plus simple, rapide et sûr. Selon une étude, réalisée cette année et mentionnée par l’entreprise de Mountain View, nombreux sont les individus à vérifier une information sur le moteur de recherche. Il se doit donc d’être irréprochable.

La firme a d’ailleurs fait de la lutte contre la désinformation son fer de lance. Sa nouvelle mise à jour va aussi permettre aux utilisateurs d’évaluer la pertinence des recherches et des sources, qu’ils les aient trouvées sur les réseaux sociaux ou lors de conversations entre amis ou en famille. Une nouvelle fonctionnalité débarque aussi en France, elle permettra d’en apprendre plus sur la source de l’article que vous consultez.

Lancée l’année dernière, la fonctionnalité a été utilisée plus de 2,4 millions de fois. Elle fait désormais son entrée en France. Il s’agit d’un onglet qui peut être ouvert en cliquant sur “à propos de cette source”. Cela permet entre autres de déterminer la fiabilité des médias et sites internet que vous consultez. En 2017, à la requête “Obama planifie-t-il un coup d’État ?” Google affichait la réponse suivante : “Obama pourrait planifier un coup d’État communiste à la fin de son mandat en 2016.” Cette information provenait d’un site complotiste. Avec l’outil “à propos de ce résultat”, les internautes pourront être avertis si le média qu’il consulte n’est pas réputé pour sa fiabilité ou son impartialité.

Pour en découvrir plus sur la désinformation, et les mécanismes à adopter pour s’en prémunir, vous pouvez consulter notre dossier consacré.

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