Nous connaissons déjà le principe de « crédit social » mis en place par l’état chinois qui « classe » les différents individus en fonction de leurs faits et gestes. Alors que la surveillance est partout dans l’Empire du Milieu, l’un des derniers bastions de liberté était encore les cours d’école. Ces dernières, remplies par l’insouciance des enfants, n’étaient pas dans le viseur du gouvernement chinois.
Mais à la rentrée, les choses vont être bien différentes. En effet, le ministre de l’Éducation nationale du pays vient d’annoncer qu’une partie des étudiants du primaire et du secondaire allaient recevoir des « stylos connectés ». Équipés de microcaméras, ces nouveaux appareils permettront de garder une trace de tous les écrits de l’étudiant.
Des élèves toujours plus surveillés
L’idée de départ, annoncée par le gouvernement, est de permettre aux enseignants d’avoir un suivi en temps réel de la prise de note des élèves lors de la classe. Le professeur sera capable de voir en un coup d’œil qui est en train de dessiner dans un coin de sa feuille, de jouer au morpion avec son voisin de table, ou encore si un élève a décidé de rêvasser, ne prenant, de fait, pas le cours.
Mais cette surveillance, déjà plus que questionnable, va plus loin que le simple cadre de la salle de classe. En effet, les élèves chinois devront utiliser le stylo chez eux pour faire leur devoir. À chaque utilisation le professeur recevra une notification. En ce qui concerne les écrits, ils seront stockés dans le Cloud chinois, assure le gouvernement qui explique que cela permettra aux enseignants de voir rapidement les devoirs de ses élèves.
Une idée qui n’arrive pas à convaincre
Cette décision fait évidemment beaucoup réagir, notamment en Chine. De nombreux élèves critiquent ce système de surveillance mis en place. Car si le ministère assure que le grand lancement aura lieu en septembre seulement, plusieurs jeunes parlent aujourd’hui déjà de ces stylos. Une enseignante de l’île d’Hanoi aurait fait utiliser ces appareils à ses élèves depuis le début du mois de juillet, avec un résultat moins bon qu’espéré.
Pour le moment le procédé n’en est qu’au stade de l’expérimentation, mais il semble porter en haut lieu par des personnalités très proches du pouvoir. Malgré les retours peu élogieux, le système fera donc son arrivée en septembre dans de nombreuses classes et le gouvernement chinois pourrait décider de le lancer dans tout le pays dans les années à venir.
Pour rappel, le modèle scolaire chinois est avant tout basé sur la compétition. Les élèves doivent, dès leur plus jeune âge, apprendre à travailler plus que les autres pour avoir un meilleur choix de vie dans le futur. La réussite scolaire est mise au tout premier plan, et nombreux sont les jeunes Chinois qui ne pensent qu’à leurs études.
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