Depuis de nombreuses semaines, il se murmure que Samsung pourrait n’utiliser que des puces Snapdragon pour ses Galaxy S23. Cela sonnerait comme une petite révolution chez le fabricant et pour les nombreux fans de la marque. Jusqu’à présent, Samsung utilisait un mélange de puces Snapdragon signées Qualcomm et Exynos développées en interne. Une approche qui ne fait pas forcément les affaires des utilisateurs, en particulier des propriétaires français de smartphones Galaxy.
En Europe, le numéro un mondial propose des modèles dotés de puces Exynos tandis que le reste du monde dispose des SoC Snapdragon. C’est encore le cas sur la série Galaxy S22 et si le fabricant évoque une prestation similaire entre les deux versions, force est de constater que les modèles sous Snapdragon se montrent plus véloces. De quoi alimenter une certaine frustration chez les clients européens de Samsung.
Des Galaxy S23 uniquement sous Snapdragon ? On y est presque
La situation pourrait changer dans les mois qui viennent, suite à la signature d’un nouveau contrat entre Samsung et Qualcomm. Ce « partenariat stratégique » vise à étendre la collaboration entre les deux firmes, au sujet des plateformes Snapdragon. Concrètement, Samsung souhaite davantage utiliser les solutions de Qualcomm dans ses produits, que ce soit dans ses smartphones, PC, tablettes ou casques de réalité étendue. L’accord doit aussi aider le géant sud-coréen à mettre le cap sur la 6G.
Lors d’une session de questions-réponses, Qualcomm se montre plus bavard que le communiqué publié en amont. Son PDG, Cristiano Amon, assure que le renouvellement de l’accord va faire de Qualcomm le fournisseur exclusif de puces sur les appareils Galaxy : « Cela valide le fait que Snapdragon est la plateforme technologique de choix pour les expériences Android haut de gamme. Outre les smartphones Galaxy, l’accord porte sur les PC, les tablettes, la réalité étendue et bien plus encore. Nous avons également convenu d’une extension de sept ans de notre accord de licence de brevet avec Samsung, portant la licence jusqu’à la fin de 2030 avec les mêmes conditions de redevance. L’extension englobe les technologies et appareils 3G, 4G et 5G et inclura également les futures normes et produits 6G. »
Il ajoute que Samsung a augmenté sa dépendance à l’égard des solutions Snapdragon ces dernières années. Qualcomm était d’abord présent sur environ 40 % des appareils Galaxy et Cristiano Amon assure que « environ 75 % » des Galaxy S22 sont équipés du Snapdragon 8 Gen 1 et non d’une puce Exynos. « Et maintenant, nous annonçons un accord pluriannuel pour alimenter les smartphones Samsung Galaxy dans le monde entier. Je suis donc très enthousiaste à ce sujet », ajoute le dirigeant.
Samsung n’abandonne pas encore les Exynos
Qualcomm ne laisse donc que peu de place au doute et affirme que la série Galaxy S23 utilisera exclusivement une puce Snapdragon. De son côté, Samsung tempère quelque peu ces propos et assure que le projet Exynos est toujours d’actualité. À la question de savoir si la firme compte abandonner ses SoC « maison », la firme répond que « ce n’est pas vrai du tout ». Au cours d’un échange avec des analystes, un responsable de l’entreprise ajoute : « Actuellement, nous réorganisons notre modèle commercial de SoC, et nous poursuivons un plan visant à renforcer notre compétitivité à moyen et long terme ».
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Pour rappel, les puces de Samsung sont gérées par une société filiale appelée Samsung Electronics LSI, différente de Samsung Mobile. Néanmoins, les deux branches appartiennent à un même groupe et Samsung pourrait avoir intérêt à maintenir le projet Exynos.
Les puces Exynos, seulement pour l’entrée et le milieu de gamme ?
On a pu voir avec l’Exynos 2200 que le fossé est important entre la puce sud-coréenne et ses principales rivales. Malgré les espoirs placés dans cette solution, elle n’a pas convaincu et peine à séduire en matière de gaming face à sa concurrence américaine.
Il ne serait donc pas surprenant de voir Samsung opter pour des puces Qualcomm Snapdragon sur ses modèles haut de gamme. Ce rapprochement concernerait aussi d’autres produits comme les montres connectées ou les PC de la marque. À l’inverse, Samsung a intérêt de continuer à concurrencer Qualcomm en développant ses solutions Exynos. La présence de plusieurs acteurs est bénéfique sur le marché et les modèles d’entrée et milieu de gamme – très importants pour le constructeur – pourraient profiter des travaux menés par le groupe. Un développement plus discret sur un segment où la concurrence n’est pas aussi forte ; et sur lequel les puces Exynos ont les armes pour bousculer les propositions de MediaTek et Qualcomm.
Mais alors, quelle puce pour les Galaxy S23 ?
Au regard des éléments fournis par Qualcomm et Samsung, on semble se diriger vers des Galaxy S23 dotés de puces Snapdragon 8 Gen 2. Le futur SoC phare équiperait 100 % des futurs modèles de Samsung, ou presque. Le discours de Cristiano Amon que de nombreux territoires vont enfin passer aux Galaxy S sous Snapdragon, dont le continent européen.
Longtemps souhaité par les amateurs de la marque, l’arrivée des Galaxy S sous Snapdragon n’a jamais semblé aussi proche. Il s’agirait d’une excellente nouvelle pour nous, consommateurs européens, qui avons tout intérêt à disposer de la meilleure puce possible dans ces smartphones.
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