Déjà présente partout, l’intelligence artificielle n’a pas fini de nous surprendre dans les années à venir. Pour Keke Lyles, la capture de mouvement – aussi appelé « motion capture » – et l’intelligence artificielle vont même aider à former la prochaine génération de champions de la NBA. Si son nom ne vous dit rien, celui de Stephen Curry vous sera peut-être plus familier tant le basketteur est en train de marquer de son empreinte l’histoire du jeu. Meilleur shooteur de tous les temps, la star des Golden State Warriors vient de décrocher son quatrième titre de champion NBA.
Il a d’ailleurs joué un rôle majeur en décrochant au passage le titre de meilleur joueur (MVP) des finales face aux Celtics Boston. Une réussite impressionnante pour celui que l’on surnomme « Chef Curry », mais qui aurait pu connaître une autre tournure sans l’intervention de Keke Lyles. Le meneur de jeu était réputé comme fragile lors de ses débuts en NBA, en particulier au niveau des chevilles. Ces blessures chroniques ont perturbé la progression du joueur, ce qui n’a pas échappé à Keke Lyles alors chef des performances de l’équipe. Pour lui, Steph Curry sollicitait beaucoup trop ses chevilles pour sa vitesse et l’entraîneur a conçu un nouveau programme d’entraînement.
Il a demandé au joueur de transférer sa puissance vers ses hanches afin de soulager ses chevilles. « Il surchargeait ses jambes bien plus qu’il ne le devait », explique l’entraîneur à The Next Web. « Ce n’est pas qu’il n’était pas capable d’utiliser autant ses hanches, mais ce n’était pas sa première idée », ajoute-t-il.
Et l’IA dans tout ça ?
La nouvelle approche a rapidement récolté ses fruits, permettant à Stephen Curry de remporter son premier titre. Depuis, le joueur enchaîne les performances et Keke Lyles a quitté son poste pour de nouvelles aventures. Nommé directeur des performances dans une start-up californienne, il se dit convaincu de l’apport des nouvelles technologies dans le sport. L’outil qu’il développe analyse les performances de l’athlète pour améliorer ses compétences et réduire les risques de blessure.
Le système de motion capture (capture du mouvement) de l’ancien entraîneur se veut simple. L’application n’a besoin que d’une paire d’iPhone et de trépieds pour recréer en 3D des images de l’athlète. L’IA va alors entrer en jeu pour fournir des informations « exploitables » sur la biomécanique des mouvements. Un gain de temps de l’ordre de 70 % selon Keke Lyes qui ne s’est pas totalement éloignée du monde de la NBA. La start-up Uplift Labs a rejoint la NBA Lauchpad en janvier dernier, une sorte de programme d’incubation qui évalue et pilote des technologies susceptibles d’améliorer le basket-ball.
« Notre objectif est de comprendre ce qui fait les bons tireurs », précise Keke Lyles. « Quels sont les mécanismes ? Quelles sont les amplitudes de mouvement ? Il y a intrinsèquement une variabilité naturelle du mouvement… mais quelle est la tolérance acceptable ou non ? ».
Les équipes pourraient utiliser les résultats pour améliorer leurs joueurs actuels, identifier de nouveaux talents et diminuer le nombre de blessures. La start-up espère également que son modèle accessible rendra l’outil accessible au plus grand nombre. Elle ne promet pas de devenir aussi adroit que Stephen Curry, mais pourrait aider à prévenir les blessures à la cheville.
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