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Immortalis : comment ARM veut faire décoller le ray tracing sur mobile

ARM renouvelle sa flotte de cœur CPU et inaugure une nouvelle famille de GPU. Appelé Immortalis-G715, ARM prépare la prochaine révolution sur mobile en prenant en charge le ray tracing matériel. Explications.

Désormais loin de Nvidia qui a abandonné son projet de rachat, ARM poursuit ses avancées. Le géant britannique n’est pas le nom le plus connu du grand public, mais vous êtes forcément propriétaire d’un appareil utilisant une architecture ARM. En effet, nos smartphones, tablettes, objets connectés ou consoles (comme la Nintendo Switch) fonctionnent avec des cœurs CPU et GPU basés sur l’architecture ARM.

Parmi les nouveautés présentées par la firme, on trouve une nouvelle gamme de GPU appelée Immortalis. Cette dernière ne vient pas remplacer Mali, qui d’ailleurs droit à des nouveautés avec les Mali-G715 et Mali G-615, mais apporte une nouveauté majeure. Le GPU Immortalis-G715 utilise ses « 10 cœurs ou plus » pour proposer jusqu’à 15 % de performances en plus par rapport à la dernière génération de GPU Mali. Il est aussi – et surtout – le premier GPU signé ARM à proposer une prise en charge matérielle du ray tracing.

Une révolution pour la firme qui n’est toutefois pas la première à tenter l’expérience. Grâce à son partenariat avec AMG, l’Exynos 2200 de Samsung dispose d’un GPU compatible avec le ray tracing. Ce SoC est cependant limité aux versions européennes des Galaxy S22. À l’inverse, ARM propose ses solutions à une grande partie de l’industrie et son annonce risque de pousser les éditeurs de jeux à s’y intéresser. À titre informatif, le site The Verge rappelle que 8 milliards de GPU Mali ont été livrés à ce jour.

Le ray tracing sur smartphone n’en est encore qu’à ses débuts

La société européenne voit en Immortalis le début d’une transition vers le ray tracing sur les mobiles ; en particulier sur les smartphones et tablettes Android. La technologie intéresse particulièrement les joueurs qui peuvent déjà en profiter sur PC ou sur les consoles Xbox Series X et PlayStation 5. « Le défi est que les techniques de ray tracing peuvent consommer beaucoup de puissance, d’énergie et d’espace sur un SoC mobile », explique Andy Craigen, directeur de la gestion des produits chez ARM. « Cependant, le ray tracing sur Immortalis-G715 n’utilise que 4 % de la surface du cœur du shader, tout en offrant des améliorations de performance de plus de 300 % grâce à l’accélération matérielle », ajoute-t-il.

Il ne s’agit que d’un début et les premiers smartphones équipés de l’Immortalis-G715 sont attendus au début de l’année 2023. Actuellement, ARM propose déjà un ray tracing via son Mali-G710, mais uniquement logiciel. Pour son projet, ARM peut compter sur le soutien d’Epic Games et son Unreal Engine ; ainsi que sur celui de MediaTek et Unity. « Nous pensons que cette technologie a toute sa place, mais cela prendra du temps », assure Paul Williamson d’ARM. Il laisse entendre que nous devrions voir « quelques expériences intéressantes sur les mobiles au cours de l’année prochaine ».

ARM a aussi du cœur pour les CPU

À noter qu’ARM a également renouvelé ses cœurs CPU en présentant les Cortex-X3, Cortex-A714 et Cortex-A510. Le premier promet un gain de performance de l’ordre de 25 % par rapport au dernier smartphone phare sous Android et de 34 % sur les ordinateurs portables. Un gain intéressant dans ce domaine.

Du côté du Cortex-A715, ARM évoque surtout une meilleure efficacité énergétique (+20 %) ; et une légère hausse des performances (+5 %) par rapport au Cortex-A710. Du côté du Cortex-A510 refresh, il est ici question de maintenir le niveau des performances en réduisant la consommation de 5 % par rapport aux cœurs actuels. Là encore, il faudra attendre « début de 2023 » pour voir les nouveautés d’ARM dans des smartphones.

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