Prendre la voix de n’importe qui, à partir d’un extrait d’une minute seulement. C’est le pari que s’est lancé Amazon cette semaine à propos d’une nouvelle fonctionnalité de son assistant vocal Alexa. L’annonce vient de Rohit Prasad, le scientifique en chef d’Amazon pour Alexa. Il a déclaré lors d’un événement ce mercredi qu’il avait mis au point avec son équipe, une fonctionnalité permettant à Alexa de reproduire la voix d’une personne à partir d’un court clip audio.
Dans une petite vidéo de présentation, on peut voir un assistant vocal d’Amazon. Un petit garçon vient alors le questionner : “Alexa, grand-mère peut-elle finir de me lire le Magicien d’Oz ?” L’appareil répond alors avec sa voix robotique typique avant de complètement changer de ton et de prendre la voix de la fameuse grand-mère pour continuer la lecture.
Une nouvelle façon d’apprendre pour Alexa
Selon Prasard, à l’origine de cette fonctionnalité, il a fallu complètement revoir la façon dont Alexa analyse une voix. Alors qu’es les assistants vocaux sont basiquement éduqués avec des sons faits en studio. Les clips audio des personnes dont Alexa doit reproduire la voix sont ici de moins bonnes qualités, et surtout, bien moins long.
Selon Prasard, cette nouvelle option pourrait permettre à de nombreuses personnes d’entendre à nouveau des êtres chers qu’ils ont perdus pendant la pandémie de Covid-19. “Bien que l’IA ne puisse pas éliminer cette douleur de perte, elle peut certainement faire durer leurs souvenirs”, a-t-il déclaré.
Une fonctionnalité qui fait déjà débat
Si cette déclaration réalisée cette semaine laisse sous-entendre que la fonctionnalité pourrait bientôt voir le jour, Prasard ne s’est pas risqué à donner un calendrier. Un porte-parole d’Amazon, contacté suite à cette déclaration, n’a lui non plus pas voulu communiquer sur le sujet, expliquant qu’Amazon allait le faire le moment voulu.
Une nouvelle fonctionnalité toujours pas lancée donc, mais qui fait déjà beaucoup de bruit dans le monde des nouvelles technologies. De nombreuses personnes sont en effet effrayées de voir un tel rapprochement entre l’humain et la robotique. Les deux univers pourraient à terme devenir si proches que beaucoup s’inquiètent de ne plus voir de frontière, ou que cette dernière soit trop floue.
Si la technologie et l’IA semblent assez développées pour permettre l’arrivée de fonctionnalité de ce genre, il faudra maintenant savoir si notre conscience l’accepte. Une chose est sûre, au lendemain de l’annonce de Prasard, les réactions ont été nombreuses, et toutes n’ont pas félicité l’ingénieur pour sa trouvaille, loin de là.
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