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Pourquoi les drones ne peuvent-ils pas voler en Antarctique ?

Le froid n’est pas le seul élément qui empêche les quadcoptères de voler en Antarctique.

Pour les amateurs de photo, l’arrivée des drones grand public sur le marché a lancé une petite révolution. On s’est habitués à voir des images aériennes somptueuses des panoramas les plus exceptionnels de la planète. Mais vous aurez peut-être remarqué que même s’il est très photogénique, l’Antarctique brille souvent par son absence dans les albums photos des drones pour plusieurs raisons.

Le premier obstacle que vous rencontrerez au moment d’utiliser un drone en Antarctique est on ne peut plus évident : il s’agit du froid terrible qui peut atteindre -10°C sur la côte. Et à l’intérieur des terres, le mercure peut dépasser les -70°C. De plus, les vents peuvent aisément transformer n’importe quel drone en convoyeur de stalactites, en particulier sur la côte à cause de l’humidité.

Des conditions qui ne font pas bon ménage avec les quadcoptères. Pour y utiliser un engin de ce type, il faudrait avoir accès à un drone professionnel capable de voler dans des conditions très difficiles, comme le Matrice 30 de DJI (voir notre article). Mais même avec un bijou de technologie de ce type, il faudrait que les conditions soient particulièrement clémentes.

Une zone indépendante mais tout de même régulée

Et pourtant, ce n’est pas le froid qui constitue le principal obstacle au vol des drones en Antarctique, mais la réglementation. Cela pourrait surprendre, car techniquement, la zone n’appartient à aucun pays; aucun État ne peut donc y faire valoir sa législation. Mais cela ne signifie pas qu’il s’agit d’un Wild West gelé pour autant.

Pour espérer poser le pied en Antarctique, il faut montrer patte blanche devant l’International Association of Antarctica Tour Operators (IAATO), l’organisation qui gère le transit et les opérations sur place. Elle exige notamment que les visiteurs respectent à la lettre le Traité sur l’Antarctique.

C’est un texte signé 1959 par plusieurs pays dont la France qui réglemente les relations entre les états sur ce continent. Il définit notamment un certain nombre d’obligations en termes de coopération scientifique, de logistiques, de diplomatie, et surtout d’environnement. Tous les visiteurs individuels doivent également s’y astreindre, peu importe qu’ils arrivent d’un pays signataire du traité ou non.

© Derek Oyen – Unsplash

Un principe de précaution au service d’une réserve naturelle

Dans les faits, l’IAATO joue donc aussi le rôle de gendarme environnemental de l’Antarctique. Elle a notamment le pouvoir de définir certaines restrictions sur des questions qui relèvent des quatre sujets mentionnés ci-dessus. Et c’est ce qu’elle a décidé de faire en régulant strictement le vol des drones.

En 2019, l’association a tout simplement décidé d’interdire l’usage des drones sur place, par manque de recul sur leur impact environnemental potentiel. Rappelons sachant que tout le continent est aussi considéré comme une réserve naturelle protégée.

Il y a des situations où le vol pourrait avoir un intérêt scientifique, ou pour la reconnaissance des navires ou l’éducation, y compris la réalisation de documentaires, mais il y a encore de nombreuses questions en suspens vis-à-vis de leur impact potentiel sur l’environnement“, expliquait le communiqué de l’IAATO en 2019.

Depuis, elle a assoupli sa position. Les drones strictement récréatifs restent interdits, mais elle délivre parfois des autorisations pour les scientifiques, navigateurs et ingénieurs.

Mais il faut tout de même présenter un document (Environmental Impact Assessment) dans lequel l’opérateur prend la responsabilité du drone et de son impact sur l’écosystème. La majorité des opérateurs ne souhaitent donc pas prendre ce risque et bannissent tout simplement ces appareils de leurs voyages. C’est par exemple le cas d’ Aurora Expeditions, qui consacre une page entière de son site web à cette interdiction.

Morale de l’histoire : si vous faites partie des courageux qui s’aventureront bientôt en Antarctique, il vous faudra probablement laisser votre drone dans sa mallette et ressortir votre appareil photo fétiche !

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6 commentaires
  1. l’Antarctique manque souvent à l’appel parmi tous ces

    le premier obstacle que vous rencontrerez au moment d’utiliser un drone en Antarctique est on ne peut plus évi plans à couper le souffle

    quoi ????
    C’est incompréhensible…

    1. Bonjour @didifart,
      La première partie comportait effectivement deux phrases sans queue ni tête, elles ont été corrigées.

      Bien cordialement et en vous remerciant de votre lecture,
      Antoine Gautherie

  2. Bizarre pour un continent qui appartient à personne , il est pourtant très surveillé.
    Il serait temps de ce poser les bonnes questions.

  3. Bonjour
    Comme c est dommage
    j ai eu l immense privilege (DEC 2015 JANV 2016)de voyager en Antarctique en goelette et cela restera le plus beau moment de ma vie fixé à tout jamais en HD et UHD par des vues aériennes avec un des tout premiers drones DJI P3P qui venait de sortir et sans aucune formation à part mon entrainement personnel et malgré les recommandations du fabricant prevenant que l ‘engin ne fonctionnerait pas en zone polaire; à 65 ° de Latitude sud il a fonctionné à merveille
    je n ‘ai volontairement pas survolé les animaux mais pour le reste c”eut été dommage de le laisser sans mes bagages parce que franchement les paysages(qui eux ne craignent rien) sont à couper le souffle et ce serait dommage que le plus grand nombre n’en profite pas
    et j”ai ramené plus de 300 Go de prises de vues (montage de film en cours)
    regardez un court fragment https://youtu.be/BZ72K2Dfq8Q et partagez que tout le monde prenne consience de la beauté peut etre éphémere de notre planete
    Cordialement
    Paul TOUBOUL

  4. C’est avec des idiots de ce type qu’à force d’être violé, ce dernier territoire va finir sur le trottoir.

Les commentaires sont fermés.

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