Le réchauffement climatique et toutes les problématiques qui y sont associées continuent de progresser à une vitesse inquiétante, ce n’est un secret pour personne. Malgré ce constat bien établi, les pouvoirs publics et les grands groupes industriels peinent encore à apporter des solutions à grande échelle, alors que de nombreuses technologies intéressantes dans ce contexte sont déjà parfaitement maîtrisées.
Plutôt que de réinventer la roue alors qu’il s’agit en grande partie d’un problème de volonté politique et économique, certains chercheurs ont donc changé d’approche et travaillent désormais sur des solutions aussi radicales que saugrenues. C’est le cas d’ une équipe de chercheurs du prestigieux MIT.
Attaquer le réchauffement climatique par l’autre bout
Ses membres ont en effet pris le problème par l’autre bout; au lieu de gérer les conséquences du réchauffement climatique, il suffirait de faire en sorte… qu’elle ne se réchauffe pas du tout. Et pour concrétiser cette drôle d’idée, ils ont imaginé une méthode encore plus insolite : déployer une sorte de gigantesque pare-soleil entre la Terre et son étoile !
L’idée semble tout droit sortie de la science-fiction, mais elle repose tout de même sur quelques bases concrètes. Cela commence par le fait qu’il suffirait de bloquer une petite fraction de l’énergie solaire qui parvient à la Terre pour inverser complètement la courbe du réchauffement climatique, bien plus rapidement qu’avec toutes les contre-mesures disponibles sur Terre.
“La géo-ingénierie pourrait être notre dernière et seule option. Mais la plupart de ces propositions se cantonnent à la Terre, ce qui pose des risques énormes pour les écosystèmes”; expliquent les chercheurs. Par contre, “si nous déviions 1,8% du rayonnement solaire incident avant qu’il ne touche notre planète, nous pourrions entièrement inverser le réchauffement global”, affirment-ils.
Mais le plus intéressant, c’est la nature du pare-soleil en question. Les chercheurs ont imaginé une armada d’immenses bulles gonflables et semi-transparentes capables de recouvrir une surface équivalente à celle du Brésil ! Mais pas question de les envoyer en orbite terrestre basse, où elles seraient au mieux inutiles et au pire très problématique.
Une armada de bulles spatiales parquée à un point de Lagrange
A la place, il faudrait les installer à un point de Lagrange. Ce sont des points très particuliers de l’espace. Ils apparaissent lorsqu’un objet massif est en orbite autour d’un autre, comme la Terre autour du Soleil. En substance, ce sont des points d’équilibre où les champs de gravité des deux corps se compensent.
Ces points de Lagrange se comportent donc presque comme une petite planète invisible; un objet plus petit, comme un satellite, peut alors orbiter autour de ce point comme il tournerait autour d’une planète. Cela signifie que l’objet en question peut rester quasiment immobile par rapport aux deux corps célestes qui définissent ces points de Lagrange.
Pour chaque système de deux corps comme la Terre et le Soleil, il existe cinq points de Lagrange différents. Dans notre cas, il y en a un premier qui est situé précisément sur l’orbite de la Terre, mais de l’autre côté du Soleil; c’est le point L3. Deux autres points (L4 et L5) sont situés sur la même orbite, et forment un triangle équilatéral avec L3.
De notre côté, les deux plus intéressants sont certainement les deux plus proches de la Terre. Contrairement aux trois autres, ils ne sont pas situés sur l’orbite de la planète, mais de part et d’autre.
Le point L2, situé à environ 1,5 million de kilomètres à l’extérieur de l’orbite, joue un rôle très important en astronomie; c’est là que la NASA a décidé de parquer le fameux James Webb Space Telescope, qui dévoilera sa première vraie image scientifique le 12 juillet prochain.
Le dernier, L1, est situé à la même distance, mais entre la Terre et le Soleil. Il constitue donc un emplacement parfait pour y déposer ce drôle de pare-soleil spatial, puisque ce point L1 sera toujours situé précisément situé entre les deux corps célestes. Elles pourraient donc permettre d’intercepter une part significative du rayonnement solaire.
Une expérience de pensée intéressante, mais très limitée
Les chercheurs expliquent qu’il serait possible de contrôler précisément cet effet; il suffirait de crever certaines de ces bulles à distance pour laisser passer davantage de particules. “Les bulles peuvent être intentionnellement détruites en brisant leur équilibre de surface. Cela rendrait cette géo-ingénierie solaire entièrement réversible et réduirait significativement la quantité de débris”, affirme l’équipe du MIT… même si cette affirmation semble quelque peu discutable.
Malgré tout, ce drôle de projet comporte tout de même plusieurs limites évidentes, à commencer par la logistique de l’opération. Le MIT suggère qu’il serait plus intéressant de fabriquer un simple film, puis de construire ces sphères directement sur place. Mais à l’heure actuelle, il s’agit davantage de spéculation que d’un plan basé sur une technologie déjà mature.
Et il reste encore la question la plus importante, à savoir celle de la viabilité de ces bulles sur le long terme. En l’état, le concept du MIT semble reposer sur divers types de plastiques. Or, ces matériaux n’ont tout simplement pas la moindre chance de résister à un impact avec un autre corps céleste, même si celui-ci est microscopique.
Rappelons que tout récemment, une micrométéorite a réussi à provoquer quelques petits dégâts sur un miroir du JWST. Ils sont pourtant spécialement conçus pour résister à ces impacts. Autant dire qu’en l’absence d’un matériau révolutionnaire, il semble tout simplement impossible d’éviter à ces bulles de finir en charpie.
Il reste aussi la question des “cadavres” de ces bulles, qui pourraient continuer à bloquer une partie du rayonnement solaire sans que l’opérateur soit capable de les contrôler. Un gros problème, puisque tout le concept repose sur un contrôle assez fin du rayonnement qui parvient à la Terre.
Le combat climatique se mène sur Terre, et pas dans l’espace
Heureusement, il ne s’agit encore que d’une sorte d’expérience de pensée. À l’heure actuelle, la situation climatique est certes problématique, mais pas encore suffisamment pour justifier de dilapider autant de ressources dans un projet à ce point hasardeux – d’autant plus qu’il existe déjà des technologies qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique.
Comme le rappelait le dernier rapport du GIEC, aujourd’hui, il s’agit plus d’une question de volonté que de faisabilité. Espérons donc que les intéressés en prendront conscience dans un avenir suffisamment proche; car si nous en arrivons à un stade où notre seule option est un projet de ce genre, c’est qu’il sera probablement déjà trop tard.
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La russie par ex. s’en fout des problèmes climatiques et ils sont au contraire de nous satisfait de la situation car dans les régions sibériennes ca leur permet d’extraire les matières premières plus facilement avec la fonte du permafrost ou pergélisol ou totalement dans le pole nord car ca leur permet là encore d’ouvrir une nouvelle voie maritime .
Donc bonne chance !
les écolos qui croient que l’europe va changer quelque chose , il y a le site “thetruesize.com” qui est basé la projection de Gall-Peters, qui permet de conserver les aires réelles et donc de représenter de manière plus exacte la disposition des terres.
Ca va chauffer dure les prochaines années .
Les apprentis sorciers se prennent pour des chamanes, où intelligence sans instinct n’est que esprit sans âme. la RÉVÉLATION de ce qu il se produit sur terre depuis des dizaines d années se fait pour la masse endormie, mais elle n’y verra que du feu à travers son cycle d eau..
La mémoire vive remplace peu à peu le disque dur, lobotomisé par un trop plein d informations d actualités erronées.
Unir les principes semblent une utopie, certains y réfléchissent ils ?
La division permettant le combat est elle votre jouissance ?
Quel choix binaire sera encore perpétué par ignorance de l équilibre transcendantale ?
Bjr un problème se pose :ces voilures vont réduire aussitôt l’énergie reçue par les capteurs solaires.donc ces voilures ne peuvent être utilisées que la nuit.
40 milliards de tonnes de CO2 injecté dans l’atmosphere chaque année et on continue d’accélérer : nous sommes déjà des apprentis sorciers ! Et ca marche bien, on a déjà augmenté la température terrestre de 1.1 degrés.
Il est déjà trop tard pour récupérer rapidement ces émissions passées et Il est sérieusement temps de faire quelque chose. Toutes les idées sont bonnes à regarder …
chaque dixième de degré compte…