Chez Del Toro, Pinocchio se réinvente à la sauce Frankenstein (c’est beau)

À quelques mois de sa sortie, le Pinocchio de Guillermo del Toro fait feu de tout bois pour faire sa promotion. Via un entretien exclusif avec le cinéaste, Vanity Fair dévoile des premières images du film d’animation, qui promet de réinventer le mythe pour notre plus grand bonheur. Exit la version enfantine de Disney, le cinéaste va mettre son penchant pour l’étrange au service d’une relecture ambitieuse et très intrigante du conte. Il sera aidé par Mark Gustafson (Fantastic Mr.Fox)

In the Oscar-winning filmmaker’s new stop-motion animated movie, “real” is a given. “I have never believed that transformation be demanded to gain love.”

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— VANITY FAIR (@VanityFair) June 14, 2022

Alors que Disney prépare aussi son remake, avec Tom Hanks dans la peau de Geppetto, Netflix a déjà conquis nos cœurs avec ce métrage. Si la narration reste familiale, Guillermo del Toro ne va pas transformer son œuvre en production édulcorée pour autant. Il va explorer les similarités de ce récit vieux de plusieurs siècles avec celles d’une œuvre tout aussi majeure : Frankenstein.

“J’ai toujours été intrigué par les liens entre Pinocchio et Frankenstein. Ils parlent tous les deux d’enfants jetés au monde. Ils sont tous les deux créés par un père qui s’attend ensuite à ce qu’ils découvrent ce qui bien, ce qui est mal, l’éthique, la morale, l’amour, la vie par eux-mêmes. Je pense que c’était pour moi l’enfance. Vous avez dû comprendre tout ça avec votre expérience très limitée.“

L’enfance au cœur du récit

L’intrigue devrait ainsi explorer en détail ce moment crucial de l’enfance. Et quoi de mieux pour le faire que d’animer de véritables marionnettes. Au vu des premières images, dévoilées cette semaine, le pari semble remporté haut la main. Les clichés sont sublimes, il nous tarde d’enfin pouvoir le découvrir sur nos écrans.

Quelques chanceux ont d’ailleurs eu l’occasion de découvrir des extraits à l’occasion du Festival d’Annecy. Devant une salle comble, le cinéaste a fait un plaidoyer pour l’animation. C’est une histoire tout aussi sérieuse que les métrages en prise de vues réelles. “L’animation, c’est du cinéma, pas un put*** de sous-genre ! On va faire passer ce message.”

15 ans de maturation

Ce récit, très intimiste, ne date pas d’hier. Il aura fallu près de 15 années pour qu’il voie finalement le jour. C’est l’arrivée de Netflix dans l’équation qui aura permis à la petite marionnette de prendre vie. Reste à voir si le résultat sera à la hauteur de la promesse. Au vu de ces premières images, difficile d’imaginer un échec.

D’autant plus qu’il bénéficie d’un casting de haute voltige. C’est David Bradley, Rusard dans la saga Harry Potter, qui prêtera sa voix au menuisier. Ewan McGregor (Obi-Wan Kenobi) apparaîtra quant à lui dans la peau de Jiminy Criket. La fée sera campée par Tilda Swinton, alors que c’est Christopher Waltz qui jouera le Renard et le Chat. À cette liste déjà très prestigieuse, s’ajoutent les noms de Cate Blanchett et Tim Blake Nelson.

À la musique, on retrouvera avec plaisir Alexandre Desplat. Le compositeur était à l’œuvre sur La Forme de L‘eau, il avait d’ailleurs décroché un Oscar pour son travail sur le film.

Pinocchio arrivent en décembre 2022 sur Netflix. Ce n’est d’ailleurs pas le seul projet de Guillermo del Toro en partenariat avec la plateforme puisqu’il développe aussi une anthologie d’horreur, baptisée Le Cabinet de Curiosités.

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